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19 novembre 2013 2 19 /11 /novembre /2013 06:21
Complètement cramé ! - Gilles Legardinier

Quatrième de couverture

Arrivé à un âge où presque tous ceux qu'il aimait sont loin ou disparus, Andrew Blake n'a même plus le coeur à orchestrer ses blagues légendaires avec son vieux complice, Richard. Sur un coup de tête, il décide de quitter la direction de sa petite entreprise anglaise pour se faire engager comme majordome en France, pays où il avait rencontré sa femme. Là-bas, personne ne sait qui il est vraiment, et cela lui va très bien.
Mais en débarquant au domaine de Beauvillier, rien ne se passe comme prévu... Entre Nathalie, sa patronne veuve aux étranges emplois du temps ; Odile, la cuisinière et son caractère aussi explosif que ses petits secrets ; Manon, jeune femme de ménage perdue ; Philippe, le régisseur bien frappé qui vit au fond du parc, et même l'impressionnant Méphisto, Andrew ne va plus avoir le choix. Lui qui croyait sa vie derrière lui va être obligé de tout recommencer...

 

Avis d’une lectrice du dimanche

Une bien jolie histoire, pétrie de bons sentiments, peu crédible, un peu naïve… et j’en redemande !

Andrew Blake, un riche industriel britannique, ne supporte plus le visage que prend son entreprise et s’épuise en conflits avec des cadres affamés de profit. Son respect des salariés et du consommateur se heurtent avec les idées dans l’air du temps comme les délocalisations et la production de produits de qualité médiocre.

La vie a un peu malmené ce patron de la vieille école, il pleure encore la mort d’être chers, surtout la disparition de son épouse.

Alors il donne les pleins pouvoirs à son assistante et s’échappe en France, pays natal de sa femme. Avec la complicité de son meilleur ami, il se fait embaucher comme majordome, aussi doit-il désormais vivre avec sa nouvelle patronne et des collègues plutôt loufoques.

D'autres romans ressemblent beaucoup à ce récit :

Si ces livres éveillent un écho aussi agréable, c'est tout simplement car les auteurs rêvent de choses simples et nécessaires qui font cruellement défaut dans notre société : la solidarité, l'amitié, le mélange des âges, un relationnel respectueux dans le milieu professionnel....

 

Merci Sandrine pour cette lecture commune !

 

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 09:58
En souvenir d'André - Martin Winckler

Quatrième de couverture

Ça se déroulait toujours de la même manière. Une voix appelait sur mon cellulaire, tard le soir ou tôt le matin. Elle demandait à me rencontrer en tête-à-tête. Et donnait la phrase rituelle :
«En souvenir d'André.»
Je me rendais à l'adresse indiquée et là, je rencontrais un homme, parfois seul, parfois avec une autre personne, de son âge ou plus jeune. On ne faisait pas de présentations. Ils connaissaient mon nom, ils m'avaient donné leur prénom. Lorsque le malade souffrait trop, l'autre personne était là pour m'expliquer. Je l'arrêtais très vite.
«Je vais d'abord m'occuper de la douleur.»

Avis d'une lectrice du dimanche

Un beau roman, tellement humain... Martin Winckler se penche sur le suicide assisté, il évoque le regard de notre société sur la mort et la souffrance. Ce livre est beaucoup plus qu'un énième plaidoyer en faveur l'euthanasie, l'auteur réfléchit aux besoins réels des malades en fin de vie.

Le narrateur (ce n'est pas l'auteur) est un médecin qui accepte d'aider certaines personnes, sur leur demande, à abréger leur agonie. Le pays, en Europe, n'est pas précisé, mais on peut supposer qu'il s'agit d'une nation telle que la Suisse où l'euthanasie est maintenant acceptée et encadrée au niveau législatif.

Martin Winckler ne se limite pas à énumérer les moyens employés pour accélérer la fin sans douleur ni peur. Le narrateur suggère que finalement peu de gens demandent réellement à mourir. Les malades ont surtout besoin d'être respectés et écoutés. Et même les patients qui demandent à en finir attendent beaucoup plus qu'une assistance technique. Ils ont besoin d'un accompagnement pour réaliser un cheminement personnel, intellectuel et affectif.

A travers ce livre où la trame romanesque est toujours un peu extravagante, selon l'habitude de Martin Winckler, ce médecin-écrivain continue son combat en faveur des malades. Il fustige la condescendance souvent de mise dans le milieu médical. Le malade est seulement un cas pathologique, il n'a pas accès à l'information, sa souffrance est minorée... Et surtout le libre-arbitre si cher à l'humain est anéanti dès son entrée à l'hôpital.

Martin Winckler assène des images parfois caricaturales, voire même provocantes pour faire réagir et réfléchir le lecteur. Il faut certes que le milieu médical se remette en question mais également les individus car les familles ont souvent du mal à respecter les souhaits de leurs proches en fin de vie...

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18 mai 2013 6 18 /05 /mai /2013 10:56
Profanes - Jeanne Benameur

Quatrième de couverture

Ancien chirurgien du cœur, il y a longtemps qu’Octave Lassalle ne sauve plus de vies. À quatre-vingt-dix ans, bien qu’il n’ait encore besoin de personne, Octave anticipe : il se compose une “équipe”. Comme autour d’une table d’opération – mais cette fois-ci, c’est sa propre peau qu’il sauve. Il organise le découpage de ses jours et de ses nuits en quatre temps, confiés à quatre “accompagnateurs” choisis avec soin. Chacun est porteur d’un élan de vie aussi fort que le sien, aussi fort retenu par des ombres et des blessures anciennes. Et chaque blessure est un écho.

Dans le geste ambitieux d’ouvrir le temps, cette improbable communauté tissée d’invisibles liens autour d’indicibles pertes acquiert, dans l’être ensemble, l’élan qu’il faut pour continuer. Et dans le frottement de sa vie à d’autres vies, l’ex-docteur Lassalle va trouver un chemin.

Jeanne Benameur bâtit un édifice à la vie à la mort, un roman qui affirme un engagement farouche. Dans un monde où la complexité perd du terrain au bénéfice du manichéisme, elle investit l’inépuisable et passionnant territoire du doute. Contre une galopante toute-puissance du dogme, Profanes fait le choix déterminé de la seule foi qui vaille : celle de l’homme en l’homme.

Profanes - Jeanne Benameur

Avis d'une lectrice du dimanche

J'ai adoré ce livre, comme tous ceux qu'a écrit Jeanne Benameur d'ailleurs...

Jeanne Benameur n'écrit jamais d'histoires extraordinaires, héroïques, hors du commun. Ce sont toujours des récits ancrés dans le quotidien mais embellis par son écriture ciselée et surtout son humanisme.

Chirurgien à la retraite, Octave Lassalle est au crépuscule de son existence. A 90 ans, il ne sauve plus de vies, il pleure encore la mort de sa fille et le départ de sa femme pour le Canada. Ces déchirements n'entament pourtant pas son attachement à la vie.

Octave Lassalle prépare sa fin de vie avec minutie. Ses dernières années ou derniers jours doivent être dignes, le plus confortables possible et, pourquoi pas, plus paisibles et douces. Il réunit autours de lui quatre personnes pour l'assister, chacune son tour, dans les différentes parties de sa journée. Ces maillons l'aideront également à tout mettre en ordre avant le grand départ. Marc Mazetti, Yolande Grange, Hélène Aurèle et Béatrice Benoît la plus jeune, ont tous une histoire différente et l'alchimie de leur énergie va peu à peu faire revivre la grande maison morne du vieil homme.

Tous ces êtres, blessés et affectés par les aléas de la vie et de la mort, se battent pour saisir quelques instants de bonheur, luttent pour donner un sens à leur existence. Chaque minute vaut la peine d'être vécue même si c'est la dernière.

Jeanne Benameur, avec sa plume si belle, sobre et poétique, nous offre une véritable leçon d'énergie, un hymne à la vie.

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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 22:27
L'avenue des géants - Marc Dugain

Quatrième de couverture

Al Kenner serait un adolescent ordinaire s'il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n'était pas supérieur à celui d'Einstein. Sa vie bascule par hasard le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées. Observateur intransigeant d'une époque qui lui échappe, il mène seul un combat désespéré contre le mal qui l'habite. Inspiré d'un personnage réel, Avenue des Géants, récit du cheminement intérieur d'un tueur hors du commun, est aussi un hymne à la route, aux grands espaces, aux mouvements hippies, dans cette société américaine des années 60 en plein bouleversement, où le pacifisme s'illusionne dans les décombres de la guerre du Vietnam.

Avis d’une lectrice du dimanche

Un récit difficile, dérangeant, profondément déplaisant… mais le talent de l’auteur fait qu’il m’a été impossible de fuir ce roman après l’avoir commencé !

Marc Dugain s’inspire de la vraie vie du tueur en série Edmund Kemper (d’ailleurs toujours en vie et interné). Je n’ai pas du tout apprécié ce roman, glauque, pervers… Je n’ai pas compris quel pouvait être l’intérêt de se faire l’écho des psychopathes qui hantent nos rues.

L’auteur insiste sur la souffrance psychologique de ce tueur, la maltraitance des enfants qui forge des personnalités perverses. Je n’ai pas saisi l’intérêt d’enfoncer des portes ouvertes et énoncer des lieux communs. Comme s’il était possible d’avoir de l’empathie pour les monstres !

L’idée sous-jacente est que ce type de tueur ne guérit jamais et possède souvent l’intelligence nécessaire pour berner les psychiatres. L’ensemble du livre dévide l’écheveau de perspectives toutes plus réjouissantes les unes que les autres…

L’auteur s’attarde également sur la société américaine à l’époque de l’assassinat de Kennedy, de la guerre du Vietnam et du mouvement hippie. Je n’ai pas bien saisi si le dénigrement permanent de cette jeunesse qui aspirait à plus de liberté et d’authenticité est le fait de l’auteur ou juste du tueur.

Ce livre m'a laissé un goût bien amer... J'ai préféré, de très loin, L'insomnie des étoiles !

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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 18:08
Born to run - Christopher Mc Dougall

Quatrième de couverture

« Pourquoi ai-je toujours mal aux pieds ? »
Comme la majorité des coureurs, Chris McDougall est hanté par cette question. Et quand ce ne sont pas les pieds ce sont les genoux, les hanches, les chevilles...
La quête de la réponse va entraîner le narrateur dans les aventures les plus folles, au coeur du Mexique, à la recherche de l'homme qui courait comme les chevaux, surnommé Le Caballo blanco ; à la rencontre des Tarahumaras, une tribu de super-athlètes qui ont fait de la course à pied leur mode de vie et une source de joie permanente. Ils volent à petites foulées sur des terrains suicidaires. Personne ne peut les battre sur de très grandes distances. Les bobos, les maux de toutes sortes ? Disparus.
Leur secret ? Ce récit passionnant le dévoile dans un texte qui tient à la fois d'Indiana Jones, de Tintin chez les coureurs de fond et d'une démonstration époustouflante sur de nouvelles techniques de course à pied.
Un formidable récit d'aventure, où tout est vrai.
Le lecteur est embarqué au coeur d'une grande course dans les Copper Canyons, et dans un plaidoyer scientifique et convaincant sur une philosophie qui fait de plus en plus d'adeptes dans le monde : la course minimaliste.

Avis d’une lectrice du dimanche

Les effets secondaires suite à la lecture de ce livre : une envie irrépressible de courir, longtemps, et également le désir de découvrir les beaux sites naturels des Etats Unis, du Mexique…

Même si vous n’êtes pas accro à la course à pied, n’hésitez pas à vous plonger dans ce récit à la fois beau, optimiste et plein d’humour.

Christopher Mc Dougall nous entraîne sur les sentiers dans des paysages sublimes, avec des personnages hauts en couleur, et nous fait partager sa découverte des Tarahumaras. Ce peuple se désigne lui-même par l’appellation Raramuri. Originaires de l'actuel État de Chihuahua, les Raramuri se sont réfugiés dans la région de la Barranca del Cobre (montagnes dans l'ouest du Mexique) lors de la progression des Espagnols au XVIe siècle. Le secteur qu'ils habitent actuellement est souvent nommé la « Sierra Tarahumara ».

Fermiers et bergers, ils menaient une vie autarcique et solitaire. A la fois tradition et mode de vie, la course sur de longues distances s'est développée pour assurer le transport et la communication entre leurs habitats, tous éloignés les uns des autres.

Plus de 100 000 Raramuri vivent au Mexique, ce qui fait d'eux l'un des groupes indigènes les plus importants d'Amérique du Nord. La plupart suivent toujours leur mode de vie traditionnel, dans un habitat de type troglodytique ou de petites maisons en bois ou en pierre. A la fois cultivateurs (maïs et haricots), éleveurs et chasseurs, les Raramuri restent des semi-nomades.

L’auteur est maître dans l’art des digressions qui rendent son récit riche et dynamique : il décrit des personnalités attachantes, la quête spirituelle des coureurs d’ultra trail américains, des anecdotes de coureurs anonymes ou célèbres, des paysages de rêve. Il mêle également des explications sur les ravages causés par les narcotrafiquants dans les montagnes mexicaines, le mode de vie des Tarahumara, des conseils diététiques, les bienfaits du sport pour nous préserver de nombreuses maladies.

Bref, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ce rêveur, cet enthousiasme chronique. Le seul bémol peut-être est sa description un peu trop romantique du peuple des Tarahumara. Certes, leurs qualités morales et sportives sont indéniables, mais il ne faut pas oublier pour autant l’extrême pauvreté et le dénuement dans lequel ils survivent.

Le passage ci-dessous m'a fait hurler de rire, je crois de nombreux coureurs (et coureuses) auront beaucoup d'empathie... En ce qui me concerne, j'imagine très bien le scénario !

« Le Dr Davis me mit sur un tapis de course… Horrifié, je vis ensuite le résultat en vidéo. Dans mon esprit, je suis léger et vif comme un Navajo sur le sentier de la guerre. Ce type à l’écran, c’était Frankenstein s’essayant au tango. Je m’agitais tellement que ma tête sortait du cadre. Mes bras battaient d’avant en arrière comme ceux d’un supporter après une reprise de volée en pleine lucarne et mon 48 fillette s’abattait avec une telle force qu’un mambo semblait jouer en fond sonore. Comme si ça ne suffisait pas, le Dr Davis mit le ralenti et nous pûmes voir en détail mon pied droit vriller vers l’extérieur, mon genou s’enfoncer et mon dos ruer si violemment qu’on m’aurait pris pour un épileptique en pleine crise. Je me demandais même comment je parvenais à avancer avec tous ces soubresauts, ces embardées et ces gesticulations. »

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17 avril 2013 3 17 /04 /avril /2013 17:22

 

Comment-l-Islande-a-vaincu-la-crise---Pascal-R-iche.jpg

 

Quatrième de couverture

Selon la légende, l’Islande aurait vaincu la terrible crise financière de 2008 en tournant le dos au capitalisme, en nationalisant ses banques, en chassant le FMI et en se débarrassant de sa classe politique. Sur ce petit peuple, de nombreux fantasmes circulent sur le Web.

Rédacteur en chef de Rue89, Pascal Riché est allé vérifier sur place, auprès des acteurs du redressement islandais. Loin des représentations exaltées, il raconte d'une aventure politico-économique peu orthodoxe, riche en leçons pour les autres nations d'Europe.

 

Avis d’une lectrice du dimanche

Un très bon reportage économique et social, facile à lire de surcroît !

Pascal Riché a réagit en lisant les nombreux commentaires d’internautes : L’Islande aurait trouvé les recettes miracles pour sortir de la crise. Le rédacteur en chef de Rue 89 a enquêté en Islande pour démêler mythe et réalité.

Effectivement, certaines rumeurs telles que la nationalisation des banques par exemple s’avèrent fausses. Les responsables politiques responsables de la débâcle du pays ont été jugés et déclarés coupables, mais ils n’ont finalement pas été emprisonnés.

Néanmoins, les islandais ont bel et bien trouvé des recettes fort séduisantes pour soigner à la fois leur économie et leur démocratie ! Ils ont purement et simplement laissé les banques faire faillite sans les renflouer, en partant du principe que les contribuables n’ont pas à payer pour des entreprises privées mal gérées. Les dépôts d’argents des islandais ont été garantis par le gouvernement islandais, mais les fonds spéculatifs des pays étrangers ont été abandonnés… La Grande Bretagne et les Pays Bas ont exercé des pressions inouïes pour faire plier les islandais et les faire payer, mais en vain. Ils ont perdu tous leurs recours devant les tribunaux ! Ensuite, malgré une terrible cure d’austérité dans ce pays déclaré en faillite, les services publics tels que la santé et l’éducation ont été préservés afin de ne pas mettre en péril leur avenir.

Mais ce qui me fait le plus rêver, c’est probablement la démarche participative des islandais pour refondre leur constitution, afin de la rendre plus juste, égalitaire et démocratique. Le processus est long mais suit son cours, et l’économie se porte de nouveau plutôt bien…

 


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31 mars 2013 7 31 /03 /mars /2013 11:27

Le-village-de-l-Allemand-Boualam-Sansal.jpg

 

Quatrième de couverture

Les narrateurs sont deux frères nés de mère algérienne et de père allemand. Ils ont été élevés par un vieil oncle immigré dans une cité de la banlieue parisienne, tandis que leurs parents restaient dans leur village d'Aïn Deb, près de Sétif. En 1994, le GIA massacre une partie de la population du bourg. Pour les deux fils, le deuil va se doubler d'une douleur bien plus atroce : la révélation de ce que fut leur père, cet Allemand qui jouissait du titre prestigieux de moudjahid... Basé sur une histoire authentique, le roman propose une réflexion véhémente et profonde, nourrie par la pensée de Primo Levi. Il relie trois épisodes à la fois dissemblables et proches : la Shoah, vue à travers le regard d'un jeune Arabe qui découvre avec horreur la réalité de l'extermination de masse ; la sale guerre des années 1990 en Algérie ; la situation des banlieues françaises, et en particulier la vie des Algériens qui s'y trouvent depuis deux générations dans un abandon croissant de la République. «À ce train, dit un personnage, parce que nos parents sont trop pieux et nos gamins trop naïfs, la cité sera bientôt une république islamique parfaitement constituée. Vous devrez alors lui faire la guerre si vous voulez seulement la contenir dans ses frontières actuelles.» Sur un sujet aussi délicat, Sansal parvient à faire entendre une voix d'une sincérité bouleversante.

 

Avis d’une lectrice du dimanche

 

Coup de cœur !

 

Ce roman magnifique, bouleversant, dénonce les extrêmes, laïques ou religieux, qui mènent inéluctablement à la destruction et à la mort d’innocents.

 

Boualem Sansal a réussi à créer deux personnages très attachants avec les frères Schiller. Ils ont été élevés tous deux par leur oncle dans une banlieue parisienne et suivent chacun des voies très différentes. Rachel réussit à la fois ses études, sa vie sociale et affective. En revanche, Malrich s’enfonce dans l’échec scolaire et la petite délinquance. Le récit ne démarre qu’après le suicide de Rachel, lorsque Malrich découvre le journal intime de son frère, avec les révélations et le cheminement intellectuel qui l’a conduit à sa perte. Comment continuer à vivre lorsque, après avoir appris que leurs parents viennent de se faire égorger par des islamistes en Algérie, les deux fils découvrent que leur père est un ancien tortionnaire nazi ?

 

Malrich partage l’horreur qu’a éprouvé Rachel mais prend une direction différente. Il fait un parallèle entre la fureur meurtrière du nazisme et la montée de l’extrémisme islamiste qui ravage certains pays et défigure nos banlieues. L’auteur a été fortement critiqué pour cette comparaison mais je ne peux m’empêcher d’adhérer à cette idée que beaucoup d’intellectuels qualifient de simpliste. Bien sûr, le système n’est pas comparable mais la similarité des mécanismes font froid dans le dos : la misère économique et social engendre la délinquance, les systèmes mafieux, puis la montée de voix populistes qui prônent le racisme (racial ou religieux) et suggèrent des solutions radicales.

 

J’ai lu d’une traite ce livre, un appel vibrant à la tolérance, au droit de vivre une existence libre, et surtout un plaidoyer pour le devoir de mémoire. Nos systèmes éducatifs et même médiatiques doivent insister sans relâche sur l’horreur de l’holocauste et sur les dérives extrémistes. De nombreuses références à des témoignages exceptionnels jalonnent cet ouvrage. Le livre très fort de Primo Lévi, Si c’est un homme, est souvent mentionné et occupe en place essentielle dans ce roman…

 

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19 janvier 2013 6 19 /01 /janvier /2013 10:30

Barrage-bibliotheque.jpg

 

De nouveau le temps m'appartient... un peu... Il y a un an, une idée saugrenue est née dans ma petite cervelle : essayer de concilier vie professionnelle, vie familiale et reprise des études !  Je ne connais pas encore les résultats de cette démarche mais je suis allée au bout de mes efforts, il ne me reste plus qu'un oral à passer.

 

Aujourd'hui, la boulimie de lecture m'a rattrappée et j'ai envie de partager de nouveau mes lectures et surtout de découvrir des titres et des auteurs grâce à vos billets.

 

Après après plusieurs mois d'absence,
mon blog ressemble à une maison abandonnée.

Dépoussiérage et rénovation sont à l'ordre du jour !

 

Il y a tellement de choses à revoir que je ne sais par quel bout commencer !

Il faudrait que j'enlève le noir pour le remplacer par mes couleurs préférées : rouge, jaune, orange.

Remplacer peut-être la structure en 3 colonnes par deux colones seulement et des boutons en haut du blog ?

Avez-vous des conseils ?

 

J'ai perdu le fil de l'évolution des blogs alors j'ai besoin de vos avis : quelles sont actuellement les plate-formes (gratuites of course !) qui proposent les design les plus jolis, la navigation la plus simple ?

 

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16 juillet 2012 1 16 /07 /juillet /2012 13:25

 La-verrerie---Menis-Koumandareas.jpg

 

Quatrième de couverture

  "Bèba, cette nuit-là, était plus gaie que d'habitude. A cause du vin ? De la soirée elle-même ? On aurait dit que c'était la dernière qu'ils passaient ensemble. Dans l'ouverture de la robe, Vlassis devinait le grain de beauté sur ses seins blancs, comme une fleur pressée et enfermée dans un vieux livre..."

 

Avis d'une lectrice du dimanche 

Ce roman dessine un superbe portrait de femme ! Bèba est à la fois belle et très forte. A l'époque de la dictature des Colonels, la corruption et la misogynie ne semblent avoir aucune prise sur cette femme. Ses idéaux de jeunesse, communisme et générosité, ont été balayés par la répression. En pleine crise économique, elle parvient malgré tout à faire vivre une verrerie artisanale à Athènes. Elle a développé elle-même ce commerce, à force de créativité et de travail. Son énergie flamboyante attire hélas des prétendants ternes et parasites. Entre son mari dépressif et ses deux amis versatiles, sa vie finit par vaciller. Cette femme se débat contre l'usure, la malchance, la désillusion...

Un brin d'humour égaie parfois ce livre plutôt sombre. Ce qui maintient le lecteur en haleine, c'est l'énergie de Béba, une force vitale et inépuisable !

 

Un grand merci à Liza pour ce beau roman !

 

 

 

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29 avril 2012 7 29 /04 /avril /2012 16:03

Venise 1919

 

Venise, la Sérénissime...

Les mots et même les photos ne traduisent pas exactement la beauté de cette ville dont l'aura semble immortelle !

 

Avril 2012 : nous sommes arrivés vendredi soir et sommes repartis le mercredi matin.

Les souvenirs de ce séjour sont teintés d'un parfum de nostalgie : admirer une fois Venise ne suffit pas, il faut y revenir encore et encore.

 

Pour découvrir Venise et s'imprégner du charme de cette ville, il suffit de se perdre dans le dédale des rues et canaux autour de la place San Marco et également dans les quartiers Santa Croce et San Polo. Les ponts rivalisent de charme et d'élégance avec le Rialto, l'Academia, le Pont des Soupirs... L'ensemble des palais, églises, simples demeures sont de toute beauté, et les vitrines sont elles-même un bonheur pour les yeux.

 

  Les monuments qui resteront dans mes souvenirs :

  • Le palais des Doges (avec les cachots du Pont des Soupirs)
  • La basilique Saint Marc
  • Le musée Correr (avec le musée archéologique national et la superbe bibliothèque Marciana)
  • Le campanile
  • Le théâtre La Fenice
  • Les églises : toutes plus belles les unes que les autres

D'autres sites sont absolument à visiter bien sûr... Ce sera lors du prochain séjour !

 

Les vaporettos, même si c'est un peu cher, complètent la visite de cette ville en parcourant les deux canaux principaux, avec surtout les lignes 1 et 2. Il est ainsi possible d'admirer les entrées des palais, avec l'envie irresistible d'entrouvrir doucement les portes pour jeter un oeil sur les merveilles à l'intérieur !

 

Venise 1004

 

Venise 1236

 

Venise 0883

 

Venise 1121

 

Venise 1774

 

Venise 1083

 

Venise 2009

 

Venise 1172

 

Venise 1287

 

Venise 8682

 

Venise 0929

 

 

Cliquez ici pour consulter l'album !

 

 

 

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