
Quatrième de couverture
Un lieu enchanteur en Sardaigne. Sur la colline qui domine la mer, au milieu des terres arrachées au maquis, se tient la maison de Madame, dernier bastion de résistance aux barres à touristes. Seule, décalée dans ses robes bizarres cousues main et dans son naïf refus de l'argent, Madame n'est pas conforme. Elle dérange, mais pas sa jeune amie fantasque, pas le grand-père moqueur, ni le fils aîné des voisins. Eux savent...
Avis d’une lectrice du dimanche
Après avoir eu un réel coup de cœur pour Mal de Pierres, j’avais hâte de lire un nouveau roman de Milena Agus. Mon attente a été un peu déçue.
Certes, elle décrit toujours avec autant de force les paysages somptueux de la Sardaigne, mais cette fois, je n’ai pas été sensible à la magie de l’histoire.
Battement d’ailes élabore le portrait de Madame, une femme ô combien excentrique, vue à travers les yeux d’une adolescente. La jeune narratrice et son grand-père sont sans aucun doute les seules personnes à ne pas être dérangés par la personnalité particulière de Madame. Le problème est je n’ai absolument pas réussi à éprouver la moindre empathie avec cette femme. Certes, elle se bat contre les promoteurs et notre société de consommation qui détruit à la fois la nature et les liens humains. Mais à côté de cela, Madame « est bonne à en être bête ». Ce côté-là est à la longue insupportable. Elle se laisse piétiner par tout le monde, avec une délectation qui frise le masochisme. D’ailleurs, elle réclame elle-même de la maltraitance lorsque son mal-être devient trop lourd. Même quand la vie lui sourit enfin, Madame ne parvient pas à s’affranchir de cette attirance pour la tristesse et l’indécision…