Quatrième de couverture :
Dans une Antiquité imaginaire, le vieux Tsongor, roi de Massaba, souverain d’un empire immense, s’apprête à marier sa fille. Mais au jour des fiançailles, un deuxième prétendant surgit. La guerre éclate : c’est Troie assiégée, c’est Thèbes livrée à la haine. Le monarque s’éteint; son plus jeune fils s’en va parcourir le continent pour édifier sept tombeaux à l’image de ce que fut le vénéré – et aussi le haïssable – roi Tsongor.
Roman des origines, récit épique et initiatique, le livre de Laurent Gaudé déploie dans une langue enivrante les étendards de la bravoure, la flamboyante beauté des héros, mais aussi l’insidieuse révélation, en eux, de la défaite. Car en chacun doit s’accomplir, de quelque manière, l’apprentissage de la honte.
Avis d'une lectrice du dimanche :
La Mort du roi Tsongor est un récit digne des tragédies classiques.
Dans une Afrique antique et imaginaire, Le royaume du roi Tsongor est né dans la guerre, les massacres et la haine. Le monarque tout puissant va payer le lourd tribu de cette violence à la veille
de sa mort, à l’apogée de sa gloire. Alors qu’il a promis sa fille à Kouame, prince des terres de sel, un deuxième prétendant, Sango Kerim, vient réclamer Samilia, au nom de vieilles promesses
d’enfant. Rien ne pourra plus arrêter la guerre, des combats fratricides qui engloutiront presque toute une civilisation.
Les thèmes traditionnels des drames grecs sont présents dans ce récit : la démesure et l'orgueil de l'être humain, sa bêtise aussi. Une guerre monstrueuse pour un motif futile : la possession d'une femme. Une femme d’ailleurs uniquement traitée comme un objet de convoitise.
J’ai aimé ce roman pour sa construction et sa qualité narrative. Laurent Gaudé a vraiment le ton des grands conteurs.
Toutefois, le livre que j’ai préféré chez cet auteur est Le soleil des Scorta, moins rigide, plus chaleureux et plus optimiste aussi…