Quatrième de couverture
Jubilatoires, iconoclastes et hilarantes, des histoires délicieusement blasphématoires, par l'auteur de La Lamentation du prépuce. Entre Kafka, Beckett et Philip Roth, un régal de drôlerie, d'une liberté de ton aussi profonde que rafraîchissante. Y a-t-il là-haut quelqu'un qui m'aime ? Cette question hante Bloom depuis qu'il a failli mourir. Mais, face à l'inefficacité de Lucifer et de la Mort, en grand débat sur les méfaits des défibrillateurs, Dieu descend sur terre finir le travail lui-même. Deux hamsters, Donut et Beignet, attendent Joe, leur maître. Confiant dans la bonté de son dieu nourricier, Donut se met à prier. Affamé, Beignet commence à douter. Après une nuit de rêves impurs, Motty, élève d'une yéchiva loubavitch de dix-huit ans, se réveille avec une poitrine velue, un débardeur Budweiser et une furieuse envie de bricoler. Que vont penser les siens de son nouveau corps de chef de chantier goy ? Rabbins violents, épouses perverses, chiens culpabilisateurs et chimpanzés suicidaires peuplent ce recueil complètement original, qui, derrière un humour dévastateur, soulève des questions fondamentales sur la condition humaine et son besoin d'interdits.
Avis d’une lectrice du dimanche
La laïcité est pour moi une des base de notre démocratie et mon côté « athée primaire » me rend parfois très irrévérencieuse vis-à-vis de la religion. Lorsque j’ai lu la quatrième de couverture, je me suis évidemment jetée joyeusement sur ce recueil de nouvelles, présentées comme hilarantes !
Et pourtant j’ai été déçue par cette lecture !
L’auteur critique certes l’intolérance et l’extrémisme religieux. J'approuve complètement le fait que nous ayons un besoin vital de transgression d’interdits et que pêcher est délicieusement indispensable…
Mais l’argumentation est trop pauvre. Cela est peut-être dû à la minceur des récits. Avec 14 nouvelles réparties sur 157 pages, les textes paraissent presque anorexiques. Je n’ai pas spécialement ri pendant cette lecture car je me suis sentie plutôt mal à l’aise, avec le sentiment d’une moquerie plutôt aigre, gratuite et même parfois absurde.
La seule nouvelle qui m’ait touchée c’est le « Kit de préparation à l’Holocauste pour ados ». Son cynisme, pour une fois, a fait mouche et conduit à la réflexion. Il décortique toutes les horreurs, les ignorances et les lâchetés grandes et petites qui ont conduit toute une génération à l’ignominie d’un carnage...