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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 00:10

Le-gout-des-pepins-de-pomme---Katharina-Hagena.jpg 

 

Quatrième de couverture

À la mort de Bertha, ses trois filles et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouve dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l'Allemagne, pour la lecture du testament. À sa grande surprise, Iris hérite de la maison. Bibliothécaire à Fribourg, elle n'envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu'elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin, ses souvenirs font resurgir l'histoire émouvante et tragique de trois générations de femmes. Un grand roman sur le souvenir et l'oubli.

Si, entre les pages, on sent les odeurs « de pomme et vieilles pierres », c’est que, dans un style dont la sobriété touche toujours juste, elle sait à merveille donner vie au souvenir. Elvire Emptaz, Elle.

Tout sauf anodin, dans une famille allemande, dont la « disposition à l’oubli » ne dupe personne. Jeanne de Ménibus, Figaro madame.

 

 

Avis d’une lectrice du dimanche

 

Ce beau roman, très lent, poétique, exalte à la fois les réminiscences et les sens.

Ce livre à déguster tout doucement pour s’imprégner des odeurs, du goût des fruits, des souvenirs de famille.

 

A la mort de sa grand-mère, Bertha, Iris hérite de la maison familiale située dans la campagne du nord de l’Allemagne. Afin de décider de la conduite à tenir face à ce legs, Iris se réfugie pour quelques jours dans cette demeure. Ses idées ne s’éclairciront pas de manière rationnelle comme elle l’espérait car les souvenirs l’assaillent aussitôt. Le moindre craquement, chaque meuble, le jardin, tout lui rappelle sa jeunesse, avec son cortège de joies et de drames. Même les vieilles robes de l’armoire, qu’elle revêt chaque jour, la ramènent vers sa grand-mère, sa propre mère, ses tantes et surtout sa cousine. Des générations de femmes ont vécu amour et jalousie dans cette vieille bâtisse.

Bertha s’est éteinte car elle a oublié ce qu’était la vie. Peu à peu Alzheimer a grignoté toutes ses perceptions, son amour pour ses enfants, les odeurs des herbes du jardin… Mais finalement, cette maladie ne lui a-t-elle pas rendu une certaine sérénité pour atténuer les blessures dues à la honte et parfois à la fatalité ? Elle oublie enfin les amours interdits, les actes répréhensibles de quelques proches pendant la guerre, une adolescente fauchée par la mort…

Le livre ne s’égare à aucun moment dans le pathos. Le passé contenu dans les murs de la maison est évoqué avec beaucoup de tendresse et de retenue. L’espoir est toujours là. La vie et l’élan vers le bonheur de la jeune génération subliment l’enfance disparue et réconcilient avec les souvenirs.

 

 

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commentaires

A
<br /> J'avais vraiment savouré ce livre moi aussi, cette sensualité douce, cette mélancolie aussi. Un bon moment de lecture.<br />
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M
<br /> <br /> L'idéal est de lire ce roman soit en vacances, soit le soir au coin de la cheminée ! Enfin bref, il faut prendre le temps de se poser pour bien déguster cette lecture...   <br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> <br /> Ce livre a été pour moi une friandise d'été... j'ai beaucoup aimé !<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> C'est ça, une friandise ! C'est la bonne comparaison !  <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> J'avais trouvé la syntaxe allambiquée et je n'avais pas perçu ce goût.<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> J'avais justement beaucoup aimé l'écriture ! Mais les livres n'arrivent jamais à faire l'unanimité...   <br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Je n'ai pas réussi à passer les 100 premières pages...<br /> <br /> <br /> <br />
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B
<br /> <br /> Un vrai bijou. J'ai adoré l'atmosphère.<br /> <br /> <br /> <br />
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