Quatrième de couverture
Un bateau chargé d'oranges-accoste dans un port des îles Kouriles, au sud du Kamtchatka, en Extrême-Orient soviétique. Cela se passe dans les années 1960 et, à deux cents kilomètres à la ronde, chacun abandonne ses occupations et se précipite. Cinq personnages se racontent et font le récit de leur course au trésor.
Ce roman culte, introuvable en France depuis trop longtemps, brosse avec chaleur le portrait de jeunes gens mécontents de la vie mais avides de liberté et d'air pur dans ce qui s'appelait alors l'URSS.
Avis d'une lectrice du dimanche
Je ne sais que dire de ce livre, qualifié de roman culte...
Dans les années 60, l'arrivage d'un bateau chargé d'oranges dans le port d'une petite ville soviétique suffit à mettre en émoi la population à 200 kilomètres à la ronde. Les habitants se pressent pour récupérer les 4 kg de fruits auxquels ils ont droit. Cinq personnages, Victor Kalyga, Nicolas Kaltchanov, Herman Kovalev, Lucia Kravtchenko, La Racine, racontent cette course et en même temps dévoilent une partie de leur vie, leurs amours, leurs espoirs.
Il n'y a pas de suspense, pas de psychologie, pas d'intensité dramatique, pas d'analyse politique ou sociologique. Seulement l'effervescence de quelques ouvriers enchantés à l'idée d'une occasion festive, l'énergie de la jeunesse.
La vie collective semble pesante pour ces travailleurs dont les spécialités sont essentiellement la pêche et la recherche de pétrole. Quelques projets se dessinent vaguement chez certains d'entre eux, mais l'impression dominante est surtout la vie dans l'instant présent, saisir au vol quelques instants de bonheur.
Je comptais me plonger ensuite dans Une saga moscovite, mais ce petit roman m'a finalement dissuadée de lire la grande fresque de Vassili Axionov...