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Quatrième de couverture
"Il trahissait depuis près de vingt ans. L'Irlande qu'il aimait tant, sa lutte, ses parents, ses enfants, ses camarades, ses amis, moi. Il nous avait trahis. Chaque matin. Chaque soir..."
Avis d'une lectrice du dimanche
Ce roman magnifique, à la fois engagé et nuancé,
m’a permis de connaître l’Irlande du Nord,
mieux comprendre le contexte économique et social
et le conflit qui a opposé pendant plusieurs décennies
l’IRA (Armée républicaine Irlandaise) aux forces britanniques.
Dans les années 70, Antoine, jeune luthier français, découvre l’Irlande du nord presque par hasard. Son premier contact avec ce pays sera un coup de foudre, une histoire d’amour qui ne s’éteindra pas. Il se lie d’amitié avec des combattants de l’IRA, leur lutte pour l’indépendance de leur pays devient sienne. Il rencontre alors Tyrone Meehan, figure emblématique du mouvement de résistance.
Dès les premiers instants, Antoine désigne ce personnage qui le fascinera jusqu’à la mort par un laconique « mon traître ».
Pendant la plus grande partie du récit, je pars souvent sur le lapsus de « Mon maître ». Tyrone apprend tout à Antoine, il lui transmet l’âme de ce pays et le guide dans sa vie de jeune adulte. Le luthier français est définitivement accepté dans la communauté des catholiques irlandais.
Antoine va faire l’apprentissage de l’amour éternel pour l’Irlande, mais il va également apprendre la douleur de la trahison, la fragilité des liens d’amitié, la complexité des caractères humains. Il partagera les heures les plus noires des populations et vivra un espoir historique lorsque l’IRA déposera les armes.
Ce récit est un témoignage personnel à peine romancé.
Le personnage d’Antoine est en fait Sorj Chalandon.
Lorsqu’il était reporter en Irlande,
il s’était lié d’amitié avec Denis Donaldson,
dont la trahison envers l’IRA, au profit des britanniques,
a été révélée en 2005.