Quatrième de couverture
Olivier Twist et ses camarades supportèrent la torture d'une lente inanition trois mois durant : à la fin, ils devienrent... si enragés de faim, que l'un d'eux... laissa entendre d'un air sombre à ses compagnons quà moins de recevoir une écuellée supplémentaire per diem, il craignait bien d'en arriver quelque soir à dévorer son voisin de lit, un chétif freluquet d'âge tendre. Il avait l'oeil égaré et avide, et tous le crurent sans hésitation. On tint conseil et on tira au sort pour désigner celui qui le soir même, à la fin du dîner, irait trouver le surveillant pour lui demander un supplément ; le sort tomba sur Olivier Twist.
Avis d'une lectrice du dimanche
J'ai apprécié ce roman, même s'il est loin d'être mon préféré de Dickens.
J'ai par exemple eu un immense coup de coeur pour David Copperfield.
Dickens décrit avec toujours autant de détails la noirceur de la société Victorienne à l'égart des indigents.
La mère d'Olivier Twist, abandonnée de tous, meurt à la naissance de son bébé. Son fils grandit dans un orphelinat où la misère fait mourir les pensionnaires à petit feu. Olivier est placé à l'âge de 9 ans chez un croque-mort. Cet apprentissage n'est qu'un long esclavage rythmé de mauvais traitements. Il se sauve alors à Londres mais là aussi le destin ne l'épargne pas car Olivier tombe entre les griffes d'une bande de malfrats. Heureusement, au milieu de ce cortège de malheurs, quelques bonnes âmes croisent le chemin du jeune orphelin et mettront tout en oeuvre pour le réhabiliter dans la société...
Un extrait :
"Les membres de ce Bureau étaient des hommes fort sages, d'une pénétrante philosophie ; quand ils vinrent à porter leur attention sur l'hospice, ils s'aperçurent immédiatement d'une chose que le commun n'aurait jamais découverte : les pauvres s'y plaisaient ! C'était, pour les classes déshéritées, un véritable lieu de réjouissance publique, une taverne où, sans rien avoir à payer, on avait des petits déjeuners, des déjeuners, des thés et des dîners assurés tout le long de l'année, un élysée de brique et de mortier il n'y avait que plaisir et point de travail. "Ho, ho ! fit le Conseil, d'un air fort entendu, nous sommes gens à porter bon ordre à cet état de choses ; nous allons y mettre fin en un rien de temps." Aussi établit-il que tout pauvre aurait devant lui l'alternative - on s'en voudrait de contraindre quiconque, certes ! - de se voir affamé lentement dans la maison, ou rapidement au dehors."
Challenges :