1 mars 2010
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Quatrième de couverture
Nous étions quatre : Louis avait usé sa vie à Cinecittà, Jérôme voulait conquérir Hollywood, Mathilde avait écrit en vain trente-deux romans d'amour, et moi, Marco, j'aurais fait n'importe quoi - mais n'importe quoi ! - pour devenir scénariste. Même écrire un feuilleton que personne ne verrait jamais. "Saga", c'était le titre.
Avis d'une lectrice du dimanche
Avis mitigé !
Quatre scenaristes à la réputation de loosers sont réunis par une chaîne de télévision afin de produire une série qui sera diffusée à 4h du matin. L'objectif de la production n'est pas de créer un bon film mais seulement de se mettre en conformité par rapport au nombre d'heures consacrées à la création française.
Le Directeur de l'unité de production prononce les mots magiques pour l'imagination débridée de ces quatre scénaristes : "Faites-nous n'importe quoi, absolument n'importe quoi, pourvu que cela soit le moins cher possible".
Contre toute attente, Saga connaît le succès...
J'ai aimé la personnalité de Louis, Jérôme, Mathilde et Marco. Leur inspiration loufoque est amusante. Ils tissent des liens d'amitié et de solidarité privilégiés. J'ai également apprécié la présentation des coulisses de la télévision, les enjeux politiques et financiers, la description des méthodes d'endoctrinement et de manipulation, avec les messages subliminaux et autres recettes peu avouables.
Mon plaisir a été vraiment atténué par plusieurs points :
1- Ce roman est une ode à la gloire de la création scénique. Or n'étant pas une grande fan de télévision, j'ai eu des difficultés à éprouver une grande complicité à cet égard.
2- Ensuite, même si ce récit est à prendre au second degré, le téléspectateur est généralisé comme un idiot de base, accro des séries, incapable du moindre jugement personnel, capable d'extrêmisme quasi religieux... Téléspectatrice très modérée, cela m'a vexée je l'avoue !
3- Il me semble enfin que l'auteur surévalue le pouvoir de l'audiovisuel avec son portrait de scénaristes qui se placent au même niveau qu'un démiurge...
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