Quatrième de couverture
Quarante-cinq ans, une femme, deux enfants, une vie confortable, et soudain l'envie d'écrire, le premier roman, le succès, les lettres d'admirateurs... Parmi ces lettres, celles de Sara, empreintes d'une passion ancienne qu'il croyait avoir oubliée. Et qui va tout bouleverser. Au creux du désir, l'écriture suit la trajectoire de la mémoire, violente, instinctive, et trompeuse.
Avis d'une lectrice du dimanche
J’ai eu envie de lire ce roman d’abord parce que c’est un coup de cœur de Anne-Laure (elle a ressenti ce roman d'une manière plus décalée et avec un
détachement amusé), et ensuite parce que j’apprécie cet auteur. J’ai beaucoup aimé sa description méthodique, presque clinique, du harcèlement dans l’entreprise à travers son roman Les heures souterraines, et puis j’ai été touchée par son récit No et moi.
Mais j’ai n’ai pas du tout accroché avec ce roman. Même si l'écriture de Delphine de Vigan parvient à donner une certaine intensité à cette
histoire…
Mathieu a toujours eu une vie très facile. Séducteur impénitent, il a été homme à femmes jusqu’à ce qu’il rencontre Claire, son épouse. Cette dernière est belle, intelligente et en plus d’un naturel optimiste, sans acrimonie. Mathieu pense aimer de tout son cœur Claire et leurs deux enfants. Cerise sur le gâteau pour cette vie de rêve, cet homme connaît un succès soudain et foudroyant avec son premier roman. Il suffira de trois lettres d’une ancienne maîtresse pour exacerber le caractère superficiel, narcissique et cavaleur de notre cher père de famille. Je ne serai pas réductrice au point de résumer ce livre à quelques mots : le démon de la quarantaine… Mais c’est bien tentant !
Les affres de la création littéraires, l’angoisse de l’écrivain devant la page blanche, les dégâts psychologiques du succès trop rapide… Tous ces thèmes sont abordés mais presque de manière secondaire.
Bref, je n’ai absolument pas éprouvé la moindre empathie le héros. Son cheminement m’a laissée de marbre tant son égoïsme semble incurable…