Quatrième de couverture
«Dans les maternités, d'après moi, il n'y a que des princesses et des princes charmants, dans les petits berceaux en plastique. Pas un seul nouveau-né qui soit découragé, déçu, triste ou blasé.
Pas un seul qui arrive en se disant : Plus tard, je bosserai en usine pour un salaire de misère.
J'aurai une vie de chiotte et ce sera super. Tra-la-lère.»
Avis d’une lectrice du dimanche
Des impressions plutôt mitigées après la lecture de ce roman.
J’attendais peut-être trop de ce récit dans la mesure où j’avais eu un coup de cœur pour La tête en friche ?
Alex, baroudeuse d’une trentaine d’années, accepte un travail précaire dans une usine de volailles. Marie-Sabine Roger évoque une région sinistrée où les perspectives d’emploi s’éteignent, engluant les habitants dans un marasme chaque jour plus sinistre. Alex est hébergée chez un couple peu avenant, qui supporte tant bien que mal le contexte économique. Pour tout réconfort, il y a le chien et le frère lourdement handicapé de ses logeurs. La jeune nomade se liera également d’amitié avec Cédric et Olivier, deux cabossés de la vie. Ensemble, ces exclus des faveurs de la société vont ébaucher des projets d’évasion. Ils vont rêver de portes ouvertes sur des perspectives plus riantes.
Ce livre a bien sûr un aspect sympathique, humain, résolument optimiste. Pourtant, ces ingrédients qui m’avaient tant séduite dans La tête en friche n’ont pas la même magie dans Vivement l’avenir.
Un aveu : je me suis ennuyée dans le premier tiers du livre. Puis les personnages ont commencé à prendre plus de consistance et la suite du livre se lit avec plaisir.
Pourtant, l’ensemble est trop stéréotypé. Marlène, la logeuse, est un personnage exécrable. Elle est affublée de tous les défauts : une blonde décolorée sans cœur et sans rien dans la tête. Un volet essentiel est évacué : elle gère au quotidien un adulte diminué physiquement et mentalement, sans être proche de lui. Il n’y a pas une once de compassion pour la vie de cette femme. Le mari de Marlène a le beau rôle : il supporte stoïquement une femme acariâtre et il aime gentiment son frère. Mais en fait, il se défausse entièrement sur Marlène pour la responsabilité de Roswell.
J’ai également tiqué sur la suggestion de la vie simple et idyllique à la campagne...
Bref, ce roman me semble trop manichéen, trop tranché, presque caricatural. J’ai trouvé une ressemblance avec "Ensemble et c’est tout" de Anna Gavalda, mais en moins bon. Encore moins crédible…
Je tiens tout de même à préciser que ce livre a séduit une majorité de lecteurs !
Mon avis grognon et très minoritaire n'engage que moi !
Je remercie Clara pour ce livre voyageur !
Challenge
4 titres sur 7