Quatrième de couverture
Après un premier mariage raté, Kenji Takahashi découvre qu'il est stérile. Accablé, il quitte la maison familiale. Seule compte encore pour lui sa nurse, Sono. Lorsqu'il fait la connaissance de Mariko, qui vit seule avec son fils Yukio, il en tombe amoureux et l'épouse contre l'avis de ses parents, qui le déshéritent. Quarante-six ans plus tard, retraité et affaibli, il recherche les traces de Sono. Au moment où il retrouve sa tombe, sur laquelle est inscrit le nom de la fleur de myosotis (wasurenagusa), il découvre le secret de ses origines et le malheur qui a frappé ses parents.
Avis d'une lectrice du dimanche
Cette fois, le récit se fait à travers le regard et la vie de Kenji Takahashi, l'époux de Mariko et le père adoptif de Yukio.
Le contexte international est légèrement mis en retrait au profit d'une peinture détaillée de la société japonaise. Cette description insiste toujours autant sur la rigidité du code social et familial, sur les contraintes multiples et le manque de liberté qui étouffent l'individu.
Le personnage de Kenji est attachant. Il incarne la tolérance, sans pour autant être crédule. De manière calme et respectueuse, il choisit de bousculer les traditions et de renoncer à son héritage pour vivre l'existence qu'il a choisie. Pourtant, le sens du devoir est tellement fort que le remord l'accompagnera durant toute son existence.
Il y a une dualité très forte entre la vie réelle des individus et le chemin que la société leur impose de suivre. Cela engendre une espèce de schizophrénie ainsi que des secrets qui conditionnent les génération suivantes.