Quatrième de couverture
Al Kenner serait un adolescent ordinaire s'il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n'était pas supérieur à celui d'Einstein. Sa vie bascule par hasard le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées. Observateur intransigeant d'une époque qui lui échappe, il mène seul un combat désespéré contre le mal qui l'habite. Inspiré d'un personnage réel, Avenue des Géants, récit du cheminement intérieur d'un tueur hors du commun, est aussi un hymne à la route, aux grands espaces, aux mouvements hippies, dans cette société américaine des années 60 en plein bouleversement, où le pacifisme s'illusionne dans les décombres de la guerre du Vietnam.
Avis d’une lectrice du dimanche
Un récit difficile, dérangeant, profondément déplaisant… mais le talent de l’auteur fait qu’il m’a été impossible de fuir ce roman après l’avoir commencé !
Marc Dugain s’inspire de la vraie vie du tueur en série Edmund Kemper (d’ailleurs toujours en vie et interné). Je n’ai pas du tout apprécié ce roman, glauque, pervers… Je n’ai pas compris quel pouvait être l’intérêt de se faire l’écho des psychopathes qui hantent nos rues.
L’auteur insiste sur la souffrance psychologique de ce tueur, la maltraitance des enfants qui forge des personnalités perverses. Je n’ai pas saisi l’intérêt d’enfoncer des portes ouvertes et énoncer des lieux communs. Comme s’il était possible d’avoir de l’empathie pour les monstres !
L’idée sous-jacente est que ce type de tueur ne guérit jamais et possède souvent l’intelligence nécessaire pour berner les psychiatres. L’ensemble du livre dévide l’écheveau de perspectives toutes plus réjouissantes les unes que les autres…
L’auteur s’attarde également sur la société américaine à l’époque de l’assassinat de Kennedy, de la guerre du Vietnam et du mouvement hippie. Je n’ai pas bien saisi si le dénigrement permanent de cette jeunesse qui aspirait à plus de liberté et d’authenticité est le fait de l’auteur ou juste du tueur.
Ce livre m'a laissé un goût bien amer... J'ai préféré, de très loin, L'insomnie des étoiles !