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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 22:27
L'avenue des géants - Marc Dugain

Quatrième de couverture

Al Kenner serait un adolescent ordinaire s'il ne mesurait pas près de 2,20 mètres et si son QI n'était pas supérieur à celui d'Einstein. Sa vie bascule par hasard le jour de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Plus jamais il ne sera le même. Désormais, il entre en lutte contre ses mauvaises pensées. Observateur intransigeant d'une époque qui lui échappe, il mène seul un combat désespéré contre le mal qui l'habite. Inspiré d'un personnage réel, Avenue des Géants, récit du cheminement intérieur d'un tueur hors du commun, est aussi un hymne à la route, aux grands espaces, aux mouvements hippies, dans cette société américaine des années 60 en plein bouleversement, où le pacifisme s'illusionne dans les décombres de la guerre du Vietnam.

Avis d’une lectrice du dimanche

Un récit difficile, dérangeant, profondément déplaisant… mais le talent de l’auteur fait qu’il m’a été impossible de fuir ce roman après l’avoir commencé !

Marc Dugain s’inspire de la vraie vie du tueur en série Edmund Kemper (d’ailleurs toujours en vie et interné). Je n’ai pas du tout apprécié ce roman, glauque, pervers… Je n’ai pas compris quel pouvait être l’intérêt de se faire l’écho des psychopathes qui hantent nos rues.

L’auteur insiste sur la souffrance psychologique de ce tueur, la maltraitance des enfants qui forge des personnalités perverses. Je n’ai pas saisi l’intérêt d’enfoncer des portes ouvertes et énoncer des lieux communs. Comme s’il était possible d’avoir de l’empathie pour les monstres !

L’idée sous-jacente est que ce type de tueur ne guérit jamais et possède souvent l’intelligence nécessaire pour berner les psychiatres. L’ensemble du livre dévide l’écheveau de perspectives toutes plus réjouissantes les unes que les autres…

L’auteur s’attarde également sur la société américaine à l’époque de l’assassinat de Kennedy, de la guerre du Vietnam et du mouvement hippie. Je n’ai pas bien saisi si le dénigrement permanent de cette jeunesse qui aspirait à plus de liberté et d’authenticité est le fait de l’auteur ou juste du tueur.

Ce livre m'a laissé un goût bien amer... J'ai préféré, de très loin, L'insomnie des étoiles !

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commentaires

A
je n'ai pas lu ton billet pour ne pas être influencée car je veux lire ce bouquin et je pense le lire cet été.
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L
lien vers http://www.dailymotion.com/video/xl0lyn_hocine-le-combat-d-une-vie_news<br /> <br /> En 1975, quatre hommes cagoulés et armés pénètrent dans la mairie de Saint Laurent des arbres, dans le département du Gard. Sous la menace de tout faire sauter à la dynamite, ils obtiennent après 24 heures de négociations la dissolution du camp de harkis proche du village. A l'époque, depuis 13 ans, ce camp de Saint Maurice l'Ardoise, ceinturé de barbelés et de miradors, accueillait 1200 harkis et leurs familles. Une discipline militaire, des conditions hygiéniques minimales, violence et répression, 40 malades mentaux qui errent désoeuvrés et l' isolement total de la société française. Sur les quatre membres du commando anonyme des cagoulés, un seul aujourd'hui se décide à parler.<br /> <br /> 35 ans après Hocine raconte comment il a risqué sa vie pour faire raser le camp de la honte. Nous sommes retournés avec lui sur les lieux, ce 14 juillet 2011. Anne Gromaire, Jean-Claude Honnorat.<br /> <br /> Sur radio-alpes.net - Audio -France-Algérie : Le combat de ma vie (2012-03-26 17:55:13) - Ecoutez: Hocine Louanchi joint au téléphone...émotions et voile de censure levé ! Les Accords d'Evian n'effacent pas le passé, mais l'avenir pourra apaiser les blessures. (H.Louanchi)<br /> <br /> Interview du 26 mars 2012 sur radio-alpes.net
M
Encore un que je m’étais promis de lire :) Mais bon peut être que j'ai bien fait...
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A
C'était très prenant comme récit, j'ai trouvé aussi. Et quel exercice difficile ça a dû être pour l'auteur.
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M
J'espère bien que cet exercice a été difficile pour l'auteur ! Si ce n'est pas le cas, ça m'inquièterait plutôt ! ;-)
T
rien ne m'attirait dans ce roman (sélectionné pour le prix elle, ce fut une lecture obligatoire), pourtant, j'ai aimé, le style, le traitement du sujet. Aucune empathie ni fascination malsaine. Un gros sentiment de gâchis.
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M
Moui... Au moins OK avec toi pour le style et le gâchis... ;-)
S
Tu es l'une des premières que je lis à ne pas être hyper enthousiaste sur ce roman. J'ai beaucoup aimé &quot;La malédiction...&quot; un peu moins &quot;une exécution ordinaire&quot;, mais je ne lirai pas celui-là précisément pour ce que tu dis, l'intelligence au service du crime, entourée d'une fascination, ça ne m'attire vraiment pas. Je ne suis pas sûre que le côté bluffant rattrape sa dimension glauque pour moi.
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