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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 15:22

Vendetta - RJ Ellory 

Quatrième de couverture

Après Seul le silence, le nouveau roman de R. J. Ellory. Un thriller au suspense exceptionnel, doublé d'une impressionnante histoire de la mafia des années 1950 à nos jours. 2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane, est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l'enquête prend un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. A cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. A sa grande surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tueur à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours. Quel est le véritable enjeu de cette confrontation ? Pourquoi Perez souhaite-t-il Hartmann comme seul interlocuteur ? Alors qu'une course contre la montre s'engage pour retrouver Catherine et que, dans l'ombre, la mafia et les autorités s'inquiètent du dialogue qui s'établit entre les deux hommes, Hartmann ira de surprise en surprise jusqu'à l'incroyable coup de théâtre final. Avec ce roman d'une envergure impressionnante, R. J. Ellory retrace cinquante ans d'histoire clandestine des Etats-Unis à travers une intrigue qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur. Maître de la manipulation, il mêle avec une virtuosité étonnante les faits réels et la fiction, le Cinémascope et le tableau intime, tissant ainsi une toile diabolique d'une rare intensité.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

 

Ce polar a suscité chez moi des impressions très contrastées.

 

J’ai été happée par l’intensité du suspense et je n’ai pu lâcher ce livre qu’après avoir lu les dernières lignes, à une heure très avancée de la nuit…

 

L’intrigue est irréprochable, terriblement efficace. l’auteur nous fait courir à un rythme infernal de Cuba jusqu’à la Nouvelle Orléans, en passant par Las Vegas et Chicago. Ellory secoue le lecteur au fil des meurtres et des révélations diaboliques.

 

Ernesto Perez utilise comme monnaie d’échange la fille d’un politicien pour faire marcher sur la tête les forces du FBI. Il fixe ses règles et exige de traiter uniquement avec Ray Hartmann. Ce dernier est un obscur fonctionnaire de police à la vie tourmentée, harassé par un passé récent d’alcoolique. Alors que ce personnage ô combien attachant essaie de trouver la rédemption et de reconstruire sa vie familiale, Ernesto Perez lui impose sa longue biographie de tueur à gages. La noirceur de cette existence damnée commence dès le berceau avec la violence régulière du père. Adolescent, Ernesto découvre la jouissance de l’assassinat et il ne s’arrêtera plus. La mafia repère rapidement cette recrue de choix, dompte peu à peu la sauvagerie de cet homme pour l’asservir à la discipline et au code de l’honneur très particulier de l’organisation. Ernesto Perez se hisse dans les hautes sphères de la mafia, s’immisce dans les affaires les plus sombres de l’Amérique des années 50 jusqu’à nos jours.

 

Je ne dévoilerai pas plus l'intrigue de ce polar mais, vous l’avez compris, c’est l’apnée assurée pendant tout le récit. Vous allez en permanence chercher à deviner quel sort a été imaginé par l'esprit pervers du tueur pour la jeune otage.  Si parfois vous pensez deviner la fin du roman, des évènements surviennent chaque fois pour plonger le lecteur dans un état de stupeur et de perplexité. Vous saurez seulement dans les dernières pages à quel point Ernesto Perez a pu secrètement influencer le cours de la vie de Harmann à certaines périodes...

 

Néanmoins, un certain point de vue m’a vraiment gênée. Nous suivons pas à pas, parfois à la limite de la nausée, le parcours de ce psychopathe sanguinaire, homophobe et sadique. On peut rajouter à la liste de ces délicieuses caractéristiques une misogynie aigüe car il n’hésite pas à pratiquer le viol pour rendre certaines de ses tueries plus intéressantes. Et malgré tout, l’auteur essaie d'attribue à ce malade un certain sens de l’honneur, de la famille.
Ellory tente de refaire une virginité (relative je vous rassure !) à ce personnage pour nous le rendre moins antipathique. J’ai freiné des quatre fers sur cette manipulation romanesque, pas question d'éprouver la moindre empathie ! Du coup j’ai été septique et même agacée pendant certaines parties du récit...

 

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21 septembre 2010 2 21 /09 /septembre /2010 15:20

RJ Ellory

Biographie

Roger Jon Ellory est né à Birmingham, en Angleterre, en juin 1965. Avec un père absent et une mère décédée alors qu’il avait 7 ans, il n’a pas vraiment connu de vie de famille et a vécu dans un pensionnat jusqu’à l’âge de 16 ans.

A 17 ans, il purge une peine de prison pour braconnage. Dès sa libération, il s’investit dans la maîtrise des arts graphiques et musicaux. D’abord guitariste dans un groupe de rock, il s’intéresse ensuite à la photo puis enfin à l’écriture. Ses débuts ont été extrêmement difficiles car il a accumulé plusieurs centaines de lettres de refus de différentes maisons d’édition. Actuellement, ses livres sont traduits dans 23 pays !

 

Bibliographie

  • Seul le silence (Prix BiblioObs « Nouvel Observateur » en 2009)
  • Vendetta (Prix des libraires du Québec 2010

 

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 10:05

La-seance---John-Harwood.jpg

 

Quatrième de couverture
Angleterre, fin de l'ère victorienne. Constance Langton reçoit la visite d'un avocat, John Montague. Celui-ci lui annonce qu'elle vient d'hériter d'un manoir de famille dans le Suffolk, Wraxford Hall, et lui conseille de vendre la propriété sans perdre une seconde. Wraxford Hall jouit en effet d'une sinistre réputation : ses précédents propriétaires y sont morts dans d'étranges circonstances et une jeune femme, Eleanor Unwin, y a mystérieusement disparu avec sa fille. Quels terribles secrets renferme Wraxford Hall ? Au fil du journal intime d'Eleanor et des recherches de Constance, deux femmes dont le désir d'indépendance dénote en pleine époque victorienne, se lèvent peu à peu les mystères qui entourent l'étrange demeure. Pièges machiavéliques et coups de théâtre en cascade, terreurs intimes, étranges obsessions et secrètes inconvenances, tout est réuni pour faire de cet hommage très moderne au roman gothique et victorien un chef-d'oeuvre du genre.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Il m'a été impossible de lâcher ce roman une fois commencé...

John Harwood nous transporte dans la société victorienne, tous les ingrédients sont habilement mêlés pour retrouver l'atmosphère de cette période tant décrite par les auteurs anglais.

J’ai adoré le décor de l’intrigue, le vieux manoir de famille soupçonné d’être hanté. Des drames horribles s’y sont déroulés ! Constance Langton, l’héritière inattendue, mène l’enquête car elle est persuadée d’être intimement liée à Eleanor, victime elle aussi de la malédiction du manoir. Il est rapidement évident que le surnaturel n’est pas l’unique artisan de tous les décès et disparitions survenus dans la sinistre demeure… Je n’en dirai pas plus car la quatrième de couverture évoque suffisamment les principaux mystères ! 

Je trouve la mention de chef d’œuvre un peu exagérée mais cette lecture a été néanmoins délicieuse !
Ma seule réserve concerne le thème du spiritisme. Il m'a semblé que quelques longueurs dans ce domaine auraient pu être évitées...

 

D'autres avis :  

George, Keisha, Leiloona, Clara, Karine, Ys, Pimprenelle, ...

 

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 00:02

Lagunas Verde & Blanca

 

Le Sud Lipez abrite des sites magnifiques
tels que l'ïle aux cactus et le désert de sel,
ainsi que d'autres trésors : des déserts, des volcans, des lagunes rouges, vertes, bleues, des flamants roses, des geysers...

Désert pierres montagnes

 

Désert pierres montagnes - 2

 

Sud Lipez- rocher forme

 

Sud Lipez - Laguna colorada

 

Sud Lipez - Laguna colorada-2

 

Sud Lipez- lagune-3

 

Sud Lipez- lagune-flamants roses-1

 

Sud Lipez - Lama

Sud Lipez - Licancabur

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:10

Pleure-O-Reine-de-Saba---Khadija-Al-Salami.jpg

 

Quatrième de couverture

Femme au caractère bien trempé, Khadija al-Salami a été formée à la rude école des décapitations publiques et des roquettes qui fauchent des innocents. Dans une société maîtrisée par les hommes, elle a su se faire une place et être respectée au point de représenter aujourd'hui son pays à l'étranger. C'est sa vie qu'elle retrace ici : une enfance pauvre à San'â, des études suivies avec acharnement, des bourses pour l'étranger, un travail à la télévision yéménite... Qu'elle évoque des moments burlesques dans les villages de montagne ou des dettes de sang réglées en territoire bédouin, le mariage forcé des petites filles ou la condamnation à mort d'une femme violée, la position du Yémen dans le conflit irakien ou la révolution des années 1960, l'auteur nous fait découvrir un pays méconnu, dans toute sa complexité. A la fois récit historique, document autobiographique, roman d'aventures, Pleure, ô reine de Saba ! est aussi un hommage vibrant à un territoire magnifique : les maisons superbes de San'â, les villages perchés, la plaine étouffante de la Tihâma, et le désert des environs de Ma'rib, là où vivait la reine de Saba.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Cette autobiographie est hallucinante ! Khadija al-Salami a eu une enfance que personne ne souhaiterait vivre et complètement incroyable à notre époque ! Le courage et la pugnacité de cette Yéménite pour se forger son destin n'en sont que plus remarquables. D'ailleurs, Le seul fait d'avoir survécu représente déjà un défi...

J'ai d'abord éprouvé quelques difficultés à entrer dans ce récit car l'auteur débute avec un portrait très détaillé de son pays.
Puis, dès que Khadija al-Salami est entrée dans la chronologie de sa propre vie, je n'ai plus lâché ce livre !

Le Yémen est un pays mystérieux à bien des égards, son l'histoire m'était quasiment inconnue. Des rites très codifiés hiérarchisent sévèrement les relations familiales, les liens entre les différentes tribus sont encore plus compliqués ! De simples querelles individuelles peuvent engendrer des vendettas et haines tribales interminables. Un gouvernement centralisé peine à rassembler tous les chefs de clans capricieux et jaloux de leurs prérogatives. Les pays voisins compliquent à plaisir la tâche en s'immiscant régulièrement dans les affaires internes du Yémen. Bref, vous l'aurez compris, rien n'est simple dans ce pays, une instabilité politique chronique a longtemps affecté la population ! Dans un passé très proche, tous les problèmes ne trouvant pas de solution rapide par la négociation se règlaient dans le sang par des assassinats.

Les différentes guerres ont pendant longtemps empêché tout développement économique, plongeant la plus grande partie des habitants dans la misère. Les femmes ont toujours eu du mal à trouver leur place dans cette société dominée par les hommes, les guerriers. Khadija al-Salami a subi ce terrible joug avant de se rebeller. Les ingrédients qui lui ont permis de prendre sa vie en main sont d'abord une volonté d'acier, un caractère frondeur et enfin un travail acharné pour acquérir une éducation de haut niveau. Son combat pour devenir une femme autonome a été extrêmement difficile, pendant de longues années...

 

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17 septembre 2010 5 17 /09 /septembre /2010 00:08

khadija AL SALAMINée en 1966 au Yémen, dans une famille pauvre et traditionnelle, Khadjia Al-Salami quitte son pays pour les Etats-Unis à 16 ans. Elle fera ses études à l’Université de cinéma à Washington et Los Angeles également. Elle ne renoncera plus à cette liberté durement conquise et s’installe ensuite à Paris pour travailler à Radio Orient. Elle se partage entre la France et les Etats-Unis où elle se marie.

Elle vit actuellement à Paris, réalise des films documentaires et occupe le poste de directrice du Centre Communication et Culture à l’ambassade du Yémen.

Elle revient fréquemment dans son pays pour militer en faveur des femmes. Elle y a tourné un grand nombre de documentaires pour témoigner sur les nombreux aspects du Yémen.

Elle a écrit son premier livre, Pleure ô reine de Saba, en collaboration avec Charles Hoots. Les éditions Actes Sud ont publié ce récit autobiographique en 2006.

 

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16 septembre 2010 4 16 /09 /septembre /2010 00:05

LOGO Les citations du jeudi

 

"Il parlait un français que seuls certains étrangers pratiquent. Il parlait comme un livre, un livre d’avant-guerre. On voyait ses imparfaits du subjonctif venir de loin et amorcer leur virage avec une souplesse et une précision incroyables. Aucun temps ne se perdait en route. Je tentai de le suivre et me plantai entre le conditionnel et le futur antérieur. Je n’avais jamais entendu une langue aussi belle. Ni aussi décalée."

Yvon Le Men (Si tu me quittes, je m'en vais)

 

Vous retrouverez tous les participants
à la citation du jeudi sur le blog de Chiffonnette

 

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15 septembre 2010 3 15 /09 /septembre /2010 07:30

 Hypothermie---Arnaldur-Indridason.jpg

 

Quatrième de couverture

Un soir d'automne. Maria est retrouvée pendue dans son chalet d'été sur les bords du lac de Thingvellir. Après autopsie, la police conclut à un suicide. Quelques jours plus tard, Erlendur reçoit la visite d'une amie de cette femme qui lui affirme que ce n'était pas "le genre" de Maria de se suicider et qui lui remet une cassette contenant l'enregistrement d'une séance chez un médium que Maria était allée consulter pour entrer en contact dans l'au-delà avec sa mère. Celle-ci lui avait promis de lui envoyer un signe. Au pays du fantastique et des fantômes, aussi dubitatif que réticent, le commissaire Erlendur, troublé par l'audition de la cassette, se sent obligé de reprendre l'enquête à l'insu de tous. II découvre que l'époux de Maria n'est pas aussi fiable qu'il en a l'air et ses investigations sur l'enfance de la suicidée, ses relations avec une mère étouffante vont le mener sur des voies inattendues semées de secrets et de douleur. Obsédé par le deuil et la disparition, harcelé par les frustrations de ses enfants, sceptique devant les croyances islandaises, bourru au coeur tendre, le commissaire Erlendur poursuit sa recherche sur lui-même et rafle tous les suffrages des lecteurs.

 

Avis d'une lectrice du dimanche  

J'ai aimé ce polar très lent, dans lequel Arnaldur Indridason a su rendre certains personnages extrêmement attachants. L'atmosphère est particulière, sans doute propre aux pays nordiques. Les islandais, soumis au rythme des saisons et aux aléas du climat, offrent une place privilégiée à la nature...

Le commissaire Erlendur est appelé sur la scène d'un suicide, une jeune femme s'est pendue dans son chalet de vacances. L'affaire semble simple car la vie de Maria a été endeuillée par la noyade de son père puis par le décès récent de sa mère, avec qui elle entretenait une relation fusionnelle. Mais Karen après avoir découvert le cadavre de sa meilleure amie, ne prête pas une oreille favorable à la thèse du suicide ! Ernaldur va patiemment dérouler l'écheveau de la vie de Maria, il offrira le plus bel hommage posthume en dressant le portrait de la défunte et surtout en éclaircissant le mystère de sa fin tragique.

Le personnage d'Erlendur est profondément attachant même si parfois insaisissable pour sa famille. Il vit avec ses propres fantômes, d'où son acharnement à découvrir la vérité pour des affaires abandonnées depuis près de trente ans.

Le commissaire Erlendur a une conception très particulière de son rôle. Il souhaite incarcérer les assassins bien sûr, mais la préoccupation de punir les coupables semble presque reléguée au second plan. Le plus important est de trouver les réponses qui permettent aux familles de faire leur deuil. Les cadavres ne sont pas de simples dossiers, l'enquêteur éprouve de l'empathie envers les victimes et retrace chaque fois une grande partie de leur vie.

J'ai retrouvé l'atmosphère présente dans de nombreux romans nordiques : la croyance aux revenants, de belles descriptions de paysages et de tempêtes.

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 09:48

Kyoto---Yasunari-Kawabata.jpg

 

Quatrième de couverture
L'entente entre la nature et l'homme trouve sans doute son accomplissement dans Kyôto. Deux jumelles ont été séparées à leur naissance. Elevées dans des milieux différents, l'une à la ville, l'autre dans la montagne, vont-elles pouvoir se rejoindre, adultes, et se comprendre ? Au-delà de cette histoire limpide et bouleversante, c'est l'affrontement du japon traditionnel et du japon qui s'américanise chaque jour davantage, qui est ici mis en scène. Ecrit en 1962, Kyôto est sans doute l'œuvre qui exprime le plus profondément le déchirement métaphysique et psychologique de l'écrivain japonais.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Le style est extrêmement travaillé,
tous les détails sont étudiés pour révéler au lecteur un esthétisme très pur. Même les dialogues sont d'une politesse irréprochable.

Cette recherche de la beauté et de la perfection a hélas pour conséquence une ambiance glacée... J'ai trouvé ce livre quelque peu déprimant.

 

Chieko a été adoptée par une famille très honorable de marchands en gros. Elle fait preuve d'une grande déférence et d'une obéissance sans faille vis à vis de ses parents :
- Quand je demandai d'entrer à l'Université, mon père se récria : "L'Université pour notre fille, celle qui héritera de nos biens, ça n'a aucun intérêt. Regarde plutôt comment se traitent les affaires..."

En plein XXième siècle, Chieko fait preuve de la même soumission lorsque son père évoque le futur époux qu'il entend lui choisir.

Sa rencontre avec sa soeur jumelle est un choc pour Chieko. Mais même cette relation s'épanouira difficilement dans le cadre sévère des règles sociales. Les sentiments personnels sont étouffés au profit de l'intérêt familial et social.

La société japonaise est longuement décrite en mettant à jour les mécanismes psychologiques et traditionnels qui motivent son type de fonctionnement.

Ce roman,  fin et très intéressant, m'a laissée de marbre quant à la fiction proprement dite. Les personnages suivis dans ce récit sont lointains, froids, désespérément inaccessibles.

 

Challenge

5ème titre dans le cadre du challenge japonais initié par Choco

Challenge In the mood for Japan

 

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13 septembre 2010 1 13 /09 /septembre /2010 09:45

Yasunari KAWABATABiographie

Né le 14 juin 1899 à Osaka, Yasunari Kawabata est décédé le 14 juin 1972.

Il est le deuxième enfant d’une famille aisée et cultivée. Une naissance prématurée à sept mois lui laissera une santé fragile durant toute son existence. Ses parents meurent prématurément de maladie et Yasunari est orphelin à trois ans. Il est élevé par ses grands-parents paternels, à Toyokawa. Dès le collège, en 1912, il décide de devenir écrivain et consacre tout son temps libre à l’écriture. Il entre au lycée en 1915 et il envoie déjà de courts essais à différents quotidiens et revues.

A partir de 1919, Yasunari et quelques amis créent un cercle libre de littérature moderne. En 1920, il obtient son diplôme duPremier Lycée de Tokyo et intègre ensuite l’Université Impériale de Tokyo.

En 1925, Kawabata rencontre sa future femme, Matsubayashi Hideko et en 1926 il publie sont premier livre, Kanjo soshoku (Les ornements des sentiments).

Kawabata était également féru de photographie et de cinéma. Ces deux passions se retrouvent dans ses composition littéraires.

Ses écrits sont très souvent marqués par ses propres expériences : la perte de ses parents, son amour pour un compagnon de chambre au collège, son désir pour une danseuse, sa rupture avec Hatsuyo la femme idéale à ses yeux…

Yasunari Kawabata se marie civilement en 1931 avec Matsubayashi Hideko et atteint sa maturité d’écrivain dans les années 30.

Il voyage dans de nombreuses provinces japonaises, au fil de ses romans et chroniques de voyages.

Lors du conflit sino-japonais puis l’entrée duJapon dans la Seconde guerre mondiale, Kawabata poursuit une activité journalistique et se lie fortement au pouvoir militaire.

En 1968, l’œuvre de Yasunari Kawabata est couronnée par le Prix Nobel.

A 72 ans, l’auteur met fin à ses jours sans laisser d’explication ni de testament.

Yasunari Kawabata est un écrivain majeur du XXe siècle. Homme très complexe, il a été obsédé par la quête du beau, la solitude et la mort. Ses écrits sont des peintures tragiques des sentiments humains.

 

Bibliographie

  • Tenohira no shosetsu - 1916 à 1963
  • Récits de la paume de la main - 1999
  • Shōnen - 1921, 1948
  • L'Adolescent - 1992
  • Onsen yado - 1926, 1931,1980
  • Les servantes d'auberge - 1990
  • Izu no odoriko - 1926, 1953
  • La danseuse d'Izu - 1973
  • Asakusa kurenaidan - 1930
  • Chronique d'Asakusa - 1988
  • Chirinuruo - 1933
  • La Beauté tôt vouée à se défaire - 2003
  • Yukiguni - 1935, 1948,1955
  • Pays de neige - 1960
  • Yama no oto - 1949, 1954
  • Le Grondement de la montagne - 1969
  • Meijin - 1954
  • Le maître ou le tournoi de go - 1975
  • Mizuumi - 1955
  • Le lac - 1978
  • Nemureru bijo - 1960
  • Les belles endormies - 1970
  • Koto - 1962, 1968
  • Kyôto - 1971
  • Kataude - 1963
  • Utsukushisa to kanashimi to - 1965"
  • Tristesse et beauté - 1981
  • Suishō gensō - 1980
  • Illusions de cristal (in : Les servantes d'auberges)
  • Shitai shōkai-nin - 1980
  • Le Pourvoyeur de cadavre (in : Les servantes d'auberges)
  • Kurutta ippêji - 1980
  • Une page folle (in : Les servantes d'auberges)
  • Kawabata Yasunari-Mishima Yukio : ohfuku shokan - 1997
  • Kawabata-Mishima, correspondance 1945-1970, traduit et annoté par Dominique Palmé, préface de Diane de Margerie - 2000
  • Sembazuru - 1949, 1952
  • Nuée d'oiseaux blancs - 1960 et 1986

 

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