Quatrième de couverture
Après Seul le silence, le nouveau roman de R. J. Ellory. Un thriller au suspense exceptionnel, doublé d'une impressionnante histoire de la mafia des années 1950 à nos jours. 2006, La Nouvelle-Orléans. Catherine, la fille du gouverneur de Louisiane, est enlevée, son garde du corps assassiné. Confiée au FBI, l'enquête prend un tour imprévu : le kidnappeur, Ernesto Perez, se livre aux autorités et demande à s'entretenir avec Ray Hartmann, un obscur fonctionnaire qui travaille à Washington dans une unité de lutte contre le crime organisé. A cette condition seulement il permettra aux enquêteurs de retrouver la jeune fille saine et sauve. A sa grande surprise, Hartmann est donc appelé sur les lieux. C'est le début d'une longue confrontation entre les deux hommes, au cours de laquelle Perez va peu à peu retracer son itinéraire, l'incroyable récit d'une vie de tueur à gages au service de la mafia, un demi-siècle de la face cachée de l'Amérique, de Las Vegas à Chicago, depuis Castro et Kennedy jusqu'à nos jours. Quel est le véritable enjeu de cette confrontation ? Pourquoi Perez souhaite-t-il Hartmann comme seul interlocuteur ? Alors qu'une course contre la montre s'engage pour retrouver Catherine et que, dans l'ombre, la mafia et les autorités s'inquiètent du dialogue qui s'établit entre les deux hommes, Hartmann ira de surprise en surprise jusqu'à l'incroyable coup de théâtre final. Avec ce roman d'une envergure impressionnante, R. J. Ellory retrace cinquante ans d'histoire clandestine des Etats-Unis à travers une intrigue qui ne laisse pas une seconde de répit au lecteur. Maître de la manipulation, il mêle avec une virtuosité étonnante les faits réels et la fiction, le Cinémascope et le tableau intime, tissant ainsi une toile diabolique d'une rare intensité.
Avis d'une lectrice du dimanche
Ce polar a suscité chez moi des impressions très contrastées.
J’ai été happée par l’intensité du suspense et je n’ai pu lâcher ce livre qu’après avoir lu les dernières lignes, à une heure très avancée de la nuit…
L’intrigue est irréprochable, terriblement efficace. l’auteur nous fait courir à un rythme infernal de Cuba jusqu’à la Nouvelle Orléans, en passant par Las Vegas et Chicago. Ellory secoue le lecteur au fil des meurtres et des révélations diaboliques.
Ernesto Perez utilise comme monnaie d’échange la fille d’un politicien pour faire marcher sur la tête les forces du FBI. Il fixe ses règles et exige de traiter uniquement avec Ray Hartmann. Ce dernier est un obscur fonctionnaire de police à la vie tourmentée, harassé par un passé récent d’alcoolique. Alors que ce personnage ô combien attachant essaie de trouver la rédemption et de reconstruire sa vie familiale, Ernesto Perez lui impose sa longue biographie de tueur à gages. La noirceur de cette existence damnée commence dès le berceau avec la violence régulière du père. Adolescent, Ernesto découvre la jouissance de l’assassinat et il ne s’arrêtera plus. La mafia repère rapidement cette recrue de choix, dompte peu à peu la sauvagerie de cet homme pour l’asservir à la discipline et au code de l’honneur très particulier de l’organisation. Ernesto Perez se hisse dans les hautes sphères de la mafia, s’immisce dans les affaires les plus sombres de l’Amérique des années 50 jusqu’à nos jours.
Je ne dévoilerai pas plus l'intrigue de ce polar mais, vous l’avez compris, c’est l’apnée assurée pendant tout le récit. Vous allez en permanence chercher à deviner quel sort a été imaginé par l'esprit pervers du tueur pour la jeune otage. Si parfois vous pensez deviner la fin du roman, des évènements surviennent chaque fois pour plonger le lecteur dans un état de stupeur et de perplexité. Vous saurez seulement dans les dernières pages à quel point Ernesto Perez a pu secrètement influencer le cours de la vie de Harmann à certaines périodes...
Néanmoins, un certain point de vue m’a vraiment gênée. Nous suivons pas à pas, parfois à
la limite de la nausée, le parcours de ce psychopathe sanguinaire, homophobe et sadique. On peut rajouter à la liste de ces délicieuses caractéristiques une misogynie aigüe car il n’hésite
pas à pratiquer le viol pour rendre certaines de ses tueries plus intéressantes. Et malgré tout, l’auteur essaie d'attribue à ce malade un certain sens de l’honneur, de la
famille.
Ellory tente de refaire une virginité (relative je vous rassure !) à ce personnage pour nous le rendre moins antipathique. J’ai freiné des quatre fers
sur cette manipulation romanesque, pas question d'éprouver la moindre empathie ! Du coup j’ai été septique et même agacée pendant certaines parties du récit...