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1 septembre 2010 3 01 /09 /septembre /2010 00:05

Une promesse - Sorj Chalandon 

Quatrième de couverture
Nous sommes en Mayenne, une maison à l'orée d'un village. Tout est silencieux, les volets fermés et la porte close. Nuit et jour pourtant, sept amis en franchissent le seuil. Les uns après les autre, chacun son tour et chacun sa tâche. S'accomplit ainsi le serment de sept âmes vives à deux âmes sombres : la parole donnée pour retarder le deuil. Voici l'histoire d'un mystère et d'une fraternité.
Une promesse a obtenu le prix Médicis en 2006. 

 

Avis d'une lectrice du dimanche

J'ai aimé cette fable sur l'amour éternel, le souvenir qui maintient les disparus en vie dans nos coeurs, et surtout la fraternité de quelques amis, le respect de la parole donnée...

Je n'ai pas cherché de crédibilité dans ce récit car un conte n'est jamais objectif.
Je me suis juste laissée bercée par la chaleur et la douceur de l'écriture de Sorj Chalandon.
Un style intimiste, sobre, plein de métaphores.

Dans la société paysanne de la Mayenne, Etienne et Fauvette se sont aimés toute leur vie. Leur douceur a enveloppé depuis l’enfance Bosco, le frère d’Etienne, mais aussi Paradis, Léo, Madeleine, Ivan, Blancheterre et même l’Andouille, pauvre hère amoché par la vie. Les sept amis promettent de sauver Etienne et Fauvette des griffes de l’Ankou, la grande faucheuse, le plus longtemps possible. Ils tiendront dix mois.

Ce n’est pas un déni du deuil mais plutôt une manière de choyer le souvenir des gens qu’on a aimé. La vraie mort n’est-elle pas l’oubli de ceux qui sont partis ?

 

Quelques extraits

"Ils s'asseyaient par terre et Etienne ouvrait pour eux le secret de ses pages. Il lisait. Il lisait doucement pour capturer leur attention, puis leurs yeux, puis leur silence. Il lisait dix pages, jamais plus. Il lisait en mettant le ton. Il chaloupait l'océan, il soufflait le vent, il ricanait le chacal, il croassait le corbeau. Lorsqu'un coup de feu éclatait, ils sursautaient à la force du bruit. Etienne marchait. Il lisait en parcourant la pièce. Il tournait le dos, il revenait, il appuyait certains mots et tremblait certains autres. Il regardait un à un ces enfants de la terre, il les aimait, il en était. Pour eux, il tournait chaque page comme on ouvre un rideau et quand il était temps, lorsqu'il était soir, ou qu'il allait pleuvoir, ou qu'il fallait rentrer, il murmurait un mot, un dernier, comme une voix qui s'éteint d'avoir été brûlante."

"Il a raconté l'histoire d'une dame âgée et de son vieil homme, qui avaient hérité de cette lampe, il y a bien longtemps dans un autre pays. Ils savaient que lorsqu'ils mourraient, l'un, ou l'autre, ou les deux, ils vivraient encore un jour et une nuit s'ils offraient leur âme à sa lumière. Même partis brutalement, même surpris par l'Ankou, même tirés de la vie du fond de leur sommeil, il leur resterait toutes ces heures pour réfléchir encore et s'aimer un peu plus."

"Leurs regards se sont croisés là, au-dessus du champ de coquelicots passés. Il a regardé sa Fauvette, elle a regardé son vieil homme. Ni l'un ni l'autre n'ont pu tendre la main. Ils se sont pris des yeux, longtemps, sans ciller, sans rien voir que le pâle de l'autre, tellement, qu'une larme s'est faufilée et chez elle et chez lui. Une larme qui a coulé sur leurs deux peaux en ne faisant plus qu'une."

 

D'autres avis :

Choupynette, Laurence (Livroblog),  Karine :), A lire au pays des merveilles, Liyah, La liseuse, ...

 

Biographie et bibliographie de Sorj Chalandon

 

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30 août 2010 1 30 /08 /août /2010 12:20

Sans-nom---W-Wilkie-Collins.jpg   

Quatrième de couverture

Nul doute que Wilkie Collins n'ait donné avec Sans nom (1862) l'un de ses plus intraitables chefs-d'oeuvre : celui en tout cas qui privera le mieux de sommeil le lecteur assez téméraire pour s'y plonger, s'y perdre. De tous ses romans, celui que préférait Dickens... et celui dont se sera peut-être le plus directement inspiré Charles Palliser pour ourdir la trame diabolique de son Quinconce.
C'est aussi le plus noir : portrait et itinéraire d'une femme dépossédée de toutes ses espérances (et même de son identité) à la suite d'un complot fomenté par des gens du meilleur monde. Elle se battra, se salira les mains, fera le terrible apprentissage de la liberté... et nous tiendra en haleine huit cents pages durant au fil d'une intrigue qui ne nous épargne rien. Prétexte, pour l'auteur, à décorseter la bonne société victorienne avec un sadisme tout Hitchcockien.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Coup de coeur !

Les premières pages sont consacrées à la description du bonheur de la famille Vanstone. Le père est l'incarnation de la générosité, la mère est aimante, douce, de santé un peu fragile. Les enfants du couple, Norah et Magdalen, sont deux jeunes filles très différentes l'une de l'autre. Dès le début du roman survient une lettre de la Nouvelle-Orléans dont le contenu est jalousement gardé secret par les parents.  C'est le premier nuage qui vient ternir le bonheur idyllique de la famille.

Très bien intégrées dans la bonne société, les deux jeunes filles se retrouvent pourtant complètement seules lorsque le malheur s'abat sur elles. Quelques "bonnes âmes" les dépouillent aussitôt de leur héritage.  Leur gouvernante est l'unique personne à se soucier d'elles et à les prendre sous sa protection.

La société victorienne encensera Norah, la jeune fille discrète qui se soumet à son sort. Par contre, sa jeune soeur sera vilipendée. Magdalen, ivre de haine, se révolte et n'a de cesse de récupérer son bien.

J'ai vibré pour cette jeune héroïne qui a voulu en découdre avec les puissants. L'ombre inquiétante du Capitaine Wragge l'a guidée vers le chemin de l'escroquerie. Le combat entre Magdalen et Mrs Lecount, la protectrice du nouvel héritier, est féroce, machiavélique, sans pitié. Tout cela avec style et enrobé des meilleures manières.

L'auteur orchestre un vrai suspense ! Jusqu'à la dernière page, machinations, révélations et coups de théâtres s'enchaînent...

 

Deux challenges

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5 août 2010 4 05 /08 /août /2010 19:05

Hamac.jpg 

Enfin ! Les vacances !

Demain, c'est le départ pour la Bretagne.

Trois semaines pour lézarder...

Je vous souhaite à tous un beau mois d'août !

 


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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 10:05

Serie-Z---JM-ERRE.jpg

 

Quatrième de couverture
Félix Zac vit aux crochets de Sophie - qui a de nombreuses qualités, dont la plus remarquable est de supporter Félix. Elle a seulement des doutes, parfois, sur la santé mentale de son ami, qui a tendance à mélanger fiction et réalité. Cinéphile, Félix écrit des scénarios qu'il n'achève jamais. Jusqu'au jour où, mystérieusement inspiré, il met un point final à L'Hospice de l'Angoisse. L'intrigue se passe à la Niche Saint-Luc, joyeuse maison de retraite où de vieux acteurs terminent leur existence. Dans cet établissement au-dessus de tout soupçon, un cadavre va semer le trouble. D'autant plus qu'il est le premier d'une longue série... Félix est sûr du succès : un certain Boudini, producteur à Rungis, s'intéresse à son chef-d'oeuvre ! Les ennuis commencent quand la fiction rattrape la réalité, et que de vrais cadavres se ramassent à la pelle... Où est le vrai ? Où est le faux ?! Hommage plein de rebondissements au cinéma de " série Z ", regard décalé sur le grand âge, humour et légèreté : voici le nouveau roman de J. M. Erre, l'auteur de Prenez soin du chien.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Excellent !  Je n'ai pas échappé aux effets secondaires de cette lecture : mal à la machoire et aux abdos !
Il est déconseillé de lire ce roman dans les lieux publics car des témoins seront suspicieux en vous voyant secoués d'un rire irrépressible...

L'auteur jette un regard plein de tendresse sur les séries Z, ainsi que les cinéphiles qui plébiscitent ce cinéma bien particulier.

Félix Zac a le profil du parasite lymphatique. Incapable de s'insérer dans le milieu professionnel, et encore moins dans la réalité de la vie, il passe ses journées à regarder des séries Z, à les commenter sur son blog pour une dizaine de lecteurs aussi catastrophiques que lui. Félix essaie aussi d'écrire des scénarios. Mais il finit par se perdre dans les élucubrations de son cerveau embrumé et ne les termine jamais. 

Notre héros a tout de même deux grandes victoires à son actif : Sophie a été séduite par ce personnage fantasque et ils ont fait une fille, Zoé (un petit monstre, soit dit en passant...). Un souffle épique, et même héroïque, souffle sur les épisodes de la vie réelle où Félix joue son rôle de papa baby-sitter.

Le jour où un producteur s'intéresse à l'unique scénario achevé de Félix, un vent de folie s'insinue dans son existence si calme. Un grand suspense va faire vibrer le lecteur. Qu'est-ce qui changera finalement la vie de Félix (de manière radicale !) : des ennuis infernaux et disproportionnés, ou la gloire tant attendue ?

J'ai adoré :
1- ce grand n'importe quoi, no limite !
2- tous les portraits (ou plutôt caricatures ?) : Sophie, Zoé, Marie-Jo (la soeur de Félix), l'inspecteur et son fils et surtout les petits vieux de l'hospice pour acteurs ratés...

 

D'autres échos de fous rires :

Anne, Keisha, Leiloona, Gwenaëlle, ClaraDasola,  Armande, ...

 

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2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 09:30

Pic-Carlit 5528

 

Le Carlit (2921 m), point culminant de la région Languedoc-Roussillon, se trouve au nord-ouest de Font-Romeu.

 La randonnée la plus classique pour y accéder démarre à partir du lac des Bouillouses.

Afin de réduire notre trajet en voiture, nous avons préféré commencer cette randonnée en haut du Col du Puymorens.

Après avoir rejoint l'Etang de Lanoux, nous sommes montés jusqu'au pied du Carlit. Un endroit bien sympa pour camper !
Le lendemain matin, il ne nous restait plus qu'à atteindre le sommet après une partie assez raide dans un éboulis. Cette partie ne présente malgré tout aucune difficulté majeure et se fait très rapidement.

C'était notre randonnée du week-end...

Comme d'habitude, les photos ont été réalisées par Erwan,
mon photographe préféré !

Pic-Carlit 5556

 

Pic-Carlit 5539 

Pic-Carlit 5538 

Tente au pied du sommet 

Pic-Carlit 5535 

Pic-Carlit 5525  

Pic-Carlit 5529   Pic-Carlit 5531 

Pic-Carlit 5503 

 

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1 août 2010 7 01 /08 /août /2010 00:05

etosha elephant jouent

 

Le parc national d'Etosha
est une grande réserve naturelle de Namibie,
à 400 km au nord de Windhoek, 
(superficie de 22 275 km2)

Ce parc constitue un refuge pour nombre d'animaux :
plus de 114 espèces de mammifères, 100 de reptiles,
et plus de 340 d'oiseaux recensés.

etosha antilope quater   

etosha girafe 

etosha antilopes boivent

 

etosha chacal 

etosha zebre bis 

etosha girafe -2 

etosha petite antilope 

etosha impala bis 

etosha oiseau

etosha elephant quint

 

etosha zebre quint 

Voyage : septembre 2000   

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31 juillet 2010 6 31 /07 /juillet /2010 08:45

cape cross ter

 

Swakopmund est une station balnéaire située sur la côté Atlantique de la Namibie.
Pour moi, l'intérêt principal de cette ville est sa proximité avec la réserve de Cap Cross. Près de 80 000 otaries y ont élu domicile. Le spectacle est déconcertant ! Toutes les femelles et leurs petits sont tranquillement installés sur la plage, tandis que les lions de mer s'ébattent dans les vagues et pêchent pour leur progéniture.

Si les lions de mer paraissent quelque peu belliqueux, les otaries sont par contre adorables et se laissent approcher tout près !

swakopmund - coucher soleil

 

swakopmund - palmiers

 

cape cross foule otaries 

cape cross otarie face 

cape cross otarie profil 

cape cross groupe otaries 

Voyage : septembre 2000 

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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 19:40

Vous pourriez croire que cette scène d'une extrême violence se déroule dans un pays sous-développé, dans une dictature...

Hélas, cela se passe en France, à la Courneuve.

J'ai pleuré en regardant cette vidéo. J'ai mal pour notre démocratie, j'ai honte pour la France des Droits de l'Homme.

En ce moment, j'entends nos dirigeants s'en prendre violemment à l'ensemble de la communauté des gens du voyage, faire l'amalgame entre immigration et recrudescence de la délinquance, etc... Je ne supporte plus d'entendre éructer, vomir ces paroles haineuses. Je ne supporte plus d'entendre des discours qui divisent, qui créent des rencoeurs entre les différentes communautés et religions.

Attention, la fin de ce film est très dure : un bébé est écrasé sous sa mère pendant que les forces de l'ordre la trainent brutalement au sol et une femme enceinte est étendue, inconsciente...

 

http://www.dailymotion.com/video/xe63l2_evacuation-de-familles-sans-logemen_news?start=4

 


Evacuation de familles sans logement à la Courneuve
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30 juillet 2010 5 30 /07 /juillet /2010 10:00

namib bis

 

Le désert de Namib est le site que j'ai trouvé le plus beau en Namibie. 

 

Le désert de Namib est situé dans le sud-ouest de la Namibie.

Il est considéré comme le plus vieux désert du monde (au moins 55 millions d'années).

Le désert occupe une superficie d’environ 80 900 km². Il s’étend sur plus de 1 500 km le long d’une bande côtière nord-sud large de 80 à 160 km qui longe l’océan Atlantique. À l’est, Le Namib est bordé par un plateau montagneux. Au sud, le désert de Namib se fond progressivement avec le désert du Kalahari.

Une immense zone de dunes mobiles s’étend sur 300 km vers le sud. Certaines de ces dunes  atteignent 300 m de haut et font partie des plus hautes dunes du monde.  

Desert Namib - piste arrivee

 

Voici le camping le plus spectaculaire dans lequel j'ai installé une tente !
Il est immense, avec des emplacements individuels dont la superficie est délirante.
Un seul bémol : pendant la nuit ce site paradisiaque s'est transformé en enfer à cause d'une tempête de sable...

Desert Namib - arrivee  

Desert Namib - camping 

Desert Namib - coucher de soleil 

Les dunes du Namib
Lorsque le vent souffle, il est très difficile de les escalader !
Mais même dans des conditions climatique défavorables, le spectacle est grandiose.

Desert Namib - dunes ventees 

Desert Namib - arbres et dunes 

namib ter

 

Voyage : septembre 2000 

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29 juillet 2010 4 29 /07 /juillet /2010 14:30

J-ai-tue---Mikhail-Boulgakov.jpg 

Quatrième de couverture
"Le docteur Iachvine se tourna brusquement vers moi, et je remarquai que son regard se faisait soudain pesant :
(...) - J'ai tué, précisa-t-il.
- Quand cela ? Repris-je de façon saugrenue.
Iachvine indiqua le chiffre "2" et répondit :
- Pensez un peu, quelle coïncidence. Dès que vous avez commencé à parler de la mort, j'ai regardé le calendrier, et j'ai vu que nous étions le 2. Du reste, chaque année cette nuit-là me revient en mémoire. Voyez-vous, il y a de cela sept ans nuit pour nuit, et même... Iachvine sortit une montre noire, la regarda... oui presque heure pour heure, dans la nuit du 1er au 2 février, je l'ai tué.
- Qui cela ? Un patient ? demanda Guins.
- Oui, un patient.
- Mais non sciemment ? fis-je.
- Si, de façon délibérée, répondit Iachvine."   

 

Avis d'une lectrice du dimanche

J'ai aimé ces nouvelles, même si je n'ai pas retrouvé le côté extravagant des oeuvres comme Le Maître et Marguerite ou Les oeufs fatidiques.

Ce recueil est composé de cinq récits :

  • Le feu du Khan Tougaï
  • J'ai tué
  • Le Raid
  • La couronne Rouge
  • Psaume
  • L'éruption étoilée

Je ne résumerai pas ces nouvelles car cela dévoilerait trop ces textes très courts. L'auteur ne se livre pas ici à ses célèbres et acerbes critiques de la société soviétique sous l'emprise de la censure.

Il s'agit plutôt d'un livre de jeunesse, dans lequel il décrit les ravages de la guerre civile dans son pays lors de la transition entre le régime du Tsar et celui des Bolchevicks. L'ironie n'est pas de mise tant la tristesse de l'auteur est intense. Il insiste surtout sur la perte de la raison, la cruauté gratuite des hommes et l'instabilité durant ces années de batailles.

L'autre aspect important de ces nouvelles est son expérience de la médecine. C'était le métier de Boulgakov avant de se consacrer entièrement à l'écriture. Le début de sa carrière l'a marqué. Jeune étudiant citadin, il s'est retrouvé brutalement immergé dans l'ignorance crasse des campagnes pendant ses premières années de médecine. Son combat le plus acharné a été livré contre les maladies vénériennes, notamment la syphilis. Cela se retrouve dans sa nouvelle L'éruption étoilée.

 

Deux challenges

Challenge-CLASSIQUES.jpg

 

Une-annee-en-Russie.jpg

 

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