Quatrième de couverture :
A trop scruter les astres pour le compte du roi, l'astronome a oublié de sonder sa propre vérité. Devenu aveugle, il renonce à la vie de cour pour mener une existence libre et vagabonde sur la côté, avec son chat pour seul compagnon. Il trouve un ami inespéré en la personne d'un gardien de phare et croit en finir avec l'errance. Mais seuls les rois décident du sort de leur sujet...
Voyage dans le temps et l'espace des mots, cette fable interroge le lecteur sur la vacuité et les abus du pouvoir, mais aussi sur ces choix inéluctables qui transforment, en un instant, une simple vie d'homme en destin assumé.
Dans une écriture fluide, enluminée de références médiévales, un récit sensible et profond sur l'amitié, l'amour et l'accomplissement de soi.
Avis d'une lectrice du dimanche :
Un très beau conte avec une écriture délicate, raffinée...
L'astronome a connu la gloire. Sa science pour les lire le destin des puissants dans les astres lui a valu la reconnaissance du roi et tous les honneurs ! Il a goûté à la richesse, le bonheur de séduire les femmes les plus belles... Lorsqu'il perd la vue, une perception toute nouvelle met en lumière la vanité de son existence.
L'astronome va abandonner sa belle tour d'ivoire pour conquérir un dernier joyau : la liberté. Il abandonne tous les biens de ce bas monde, prend son baton de pèlerin s'en va sur les routes.
Son ami le plus fidèle, son chat, va l'accompagner de son plein gré. Cet animal symbolise dans ce livre le libre-arbitre et également la sincérité, la fidélité. Les deux compagnons vont se confier leur vie mutuellement et tisser un lien très fort.
Leur vie nomade marque une pause dans une autre tour : un phare ! L'astronome et le gardien du phare partagent bien des affinités, une belle amitié naît entre les deux hommes...
Je vous laisse découvrir le dénouement, saisissant et inattendu.
Ce récit est une belle métaphore évoquant la précarité de la vie lorsqu'elle est soumise aux caprices des puissants. Les gouvernants et divers monarques ont le pouvoir de tirer les ficelles et de nous faire évoluer comme des automates. Leurs abus et caprices bouleversent les existences les plus simples. Toutefois, il semble que l'être humain a la possibilité de brandir son libre-arbitre en toute circonstance, à condition de lâcher prise sur ses intérêts personnels.
Anne-Catherine Blanc nous livre une belle vision de la liberté, proche de celle de Kant. Le libre-arbitre est inaliénable à condition de se détacher des préoccupations matérielles et d'être capable d'accomplir des actes désintéressés...
J'ai aimé la plume au charme presque désuet de l'auteur et surtout les notions de respect développées dans cette fable, les envies d'authenticité. J'ai vraiment apprécié également sa manière de parler du chat. C'est une personnalité à part entière, intelligente, placée à égalité avec l'homme.
D'autres avis :
Fanyoun, Antigone, Edelwe, Katell, Yv, Laure, ...