Quatrième de couverture
Pino Roveredo, traduit ici pour la première fois en français, occupe une place à part sur la scène littéraire italienne. L’écriture l’a sauvé d’un parcours tumultueux dont on retrouve l’écho à travers ses personnages, souvent en marge et à la dérive.
Marina n’a connu que la violence, l’abandon et la solitude. Jusqu’à sa rencontre inespérée avec Federico et à la naissance de leur fils Gianluca qui inverse le cours de son destin. Mais le malheur s’acharne : Gianluca, sa "caracreatura" (sa "chèrecréature"), sombre dans l’héroïne et Federico, anéanti, la laisse seule. Mère courage d’une douloureuse beauté, figure pasolinienne à la fois populaire et sublime, Marina va se donner corps et âme pour ramener son fils à la vie. À rebours de toute complaisance, Roveredo retrace son odyssée dans ce récit poétique, plein de force et de d’énergie, qui se lit avec la violence de l’urgence.
"Un roman extrême, limpide, riche d’une authentique charge humaine, arrachée au quotidien de la réalité, comme un cri d’amour désespéré." La Stampa
Avis d'une lectrice du dimanche
la révérence devant une mère qui se bat avec opiniâtreté et violence pour sauver son enfant.
Pino Roveredo allume une lueur d'espoir dans les situations les plus sordides.
Ce récit nous décrit la rapide descente aux enfers d'un jeune, issu d'une famille modeste, mais sans histoire. Il entraîne dans sa chute tous ses proches, les personnes qui
l'aiment.
Sa timidité le rend vulnérable et il est rapidement détecté par les vendeurs de rêve. Dès que l'héroïne s'insinue dans ses veines, la déchéance est immédiate : mensonges,
hospitalisation pour overdose, violence, arrestations.
Certes, sa mère a connu une enfance extrêmement difficile mais elle a su construire une vie d'adulte équilibrée et parfaitement insérée dans la société. Elle a chéri son fils qu'elle ne parvient
pas à appeler sans ajouter des mots d'amour : "tresordenfant"... Lorsque son fils est happé par le milieu criminel, c'est toute sa propre vie qui vacille.
Mais elle se bat sans relâche pour arracher son fils à sa déchéance, sa destruction programmée.
Marina est en quelque sorte le porte-parole de l'auteur. Elle ne cultive pas pour son enfant le culte du premier de la classe, l'adoration de la réussite. Elle rêve pour lui d'une vie simple et
heureuse, alors que Gianluca ambitionne d'être vers le sommet de l'échelle sociale, "directeur". Au premier échec, il s'écroule et baisse les bras. Marina essaie de lui insuffler l'idée
que lorsqu'on trébuche il faut se relever, quelque soit le nombre de chutes, la dureté des défaites.