Une des étapes du voyage en Bolivie a été l'Amazonie.
Le voyage en bus de La Paz jusqu'à Rurrenabaque a duré plus de 30 heures. Le véhicule, plus tout à fait une jeunesse, tombait régulièrement en panne, le
challenge était de trouver de l'eau régulièrement pour refroidir le moteur.
Nous avons eu l'immense bonheur (humour !) de tester la Route de la mort, dont la réputation n'est plus à faire. Le chauffeur ne trouvant rien de mieux que
de faire sa prière avant de l'emprunter, l'ambiance était des plus sereines !
Rurrenabaque : un village simple et charmant en Amazonie.
La pauvreté est moins grande que dans la Cordillère car le climat permet à chacun de se nourrir plus facilement.
Nous nous sommes adressés à une agence locale pour programmer 3 jours de balade dans la région.
Un guide nous a guidés à pied et en pirogue pour découvrir ce site. Les paysages n'ont pas la grandeur de la Cordillère des Andes mais la faune et la flore
sont exceptionnellement riches.
Je n'ai pas pris de photos des balades dans la forêt car c'était trop sombre mais l'expérience était très sympa ! Le guide initie à la botanique locale :
boire de l'eau dans une liane, reconnaître l'arbre cicatrisant, l'écorce abortive, l'arbre à curare, l'arbre à fourmis rouges, l'écorce pour soulager le mal aux dents...
Pendant les randonnées dans les zones marécageuses et la descente de rivière en barque, j'ai vu des alligators, caïmans, crocodiles, capybaras, oiseaux du
paradis, hérons gris et blancs, têtes rouges, martin-pêcheurs, perroquets, singes, anacondas, serpents à sonnettes...
Notre guide a réussi à nous convaincre de faire un truc complètement dingue : nous nous sommes baignés dans cette eau immonde, marron, pour avoir le bonheur
de jouer avec les dauphins roses, espèce endémique. Tant que les dauphins sont là, les crocodiles attendent sur la rive et ne s'approchent pas... Devant notre premier refus catégorique, l'indien
a sauté dans l'eau, a sifflé, et a commencé à chahuter avec les dauphins. J'ai craqué et je l'ai imité... C'était trop trop génial ! Un souvenir très fort...
Mes seuls souvenirs un peu pénibles sont les deux nuits de bivouac dans le camp aménagé par l'agence. Ce sont des couchettes en plein air, à quelques
centimètres du sol, avec une mousticaire pour seule protection contre les bestioles. Les toilettes se limitent à un trou entouré de bambous. La consigne est de ne pas y aller seul et avec une
torche afin de faire fuir les crocodiles. Les pauses pipi sont très brèves et rares lorsqu'on voit des yeux de crocodiles briller sous la lumière des lampes frontales ! Et que dire lorsqu'on
entend au loin le cri rauque d'un puma pendant le pique-nique du soir...