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20 décembre 2009 7 20 /12 /décembre /2009 00:05

  

Origine de la photo : Blog www.chezsweetangel.com



CLARTE D'HIVER

de Catherine de Lasa

 

Noël s’est nourri de miel

De brioche et de lumière

Il a trempé dans la crème

Chaque grelot d’herbe claire.

Mille mille cloches neigent

Aux quatre coins de l’hiver

Et toute la maison rêve

Dès qu’on ouvre la fenêtre.

 

 

CHANSON POUR LES ENFANTS L'HIVER

de Jacques Prévert
 

Dans la nuit de l'hiver

galope un grand homme blanc

c'est un bonhomme de neige

avec une pipe en bois

un grand bonhomme de neige

poursuivi par le froid

il arrive au village

voyant de la lumière

le voilà rassuré.

Dans une petite maison

il entre sans frapper

et pour se réchauffer

s'assoit sur le poêle rouge,

et d'un coup disparait

ne laissant que sa pipe

au milieu d'une flaque d'eau

ne laissant que sa pipe

et puis son vieux chapeau.

 

 

Celsmoon a initié les dimanches poétiques.
De nombreux amoureux des belles phrases participent à ce rendez-vous

Abeille, Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Herisson08, Anjelica , Schneeweiss , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien...

 

 

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13 décembre 2009 7 13 /12 /décembre /2009 08:30

 

J’aime ce poème d'Arthur Rimbaud depuis l’enfance
pour sa volupté, son rythme apaisant, la douceur d’une berceuse…

 

Les Chercheuses de poux

 

Quand le front de l'enfant, plein de rouges tourmentes,

Implore l'essaim blanc des rêves indistincts,

Il vient près de son lit deux grandes soeurs charmantes

Avec de frêles doigts aux ongles argentins.

 

Elles assoient l'enfant devant une croisée

Grande ouverte où l'air bleu baigne un fouillis de fleurs,

Et dans ses lourds cheveux où tombe la rosée

Promènent leurs doigts fins, terribles et charmeurs.

 

Il écoute chanter leurs haleines craintives

Qui fleurent de longs miels végétaux et rosés,

Et qu'interrompt parfois un sifflement, salives

Reprises sur la lèvre ou désirs de baisers.

 

Il entend leurs cils noirs battant sous les silences

Parfumés ; et leurs doigts électriques et doux

Font crépiter parmi ses grises indolences

Sous leurs ongles royaux la mort des petits poux.

 

Voilà que monte en lui le vin de la Paresse,

Soupir d'harmonica qui pourrait délirer ;

L'enfant se sent, selon la lenteur des caresses,

Sourdre et mourir sans cesse un désir de pleurer.

 

Celsmoon a initié les dimanches poétiques.
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6 décembre 2009 7 06 /12 /décembre /2009 00:05


J'ai déjà présenté l'oeuvre d'Yvon le Men, mais je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager deux autres poèmes de cet auteur breton :

 

 

L’île aux trésors

 

J’ai ouvert la porte

il a ouvert son besoin de parler

 

de me parler

d’elle

 

de l’île

où l’on se dit bonjour

dix fois par jour

 

où l’escargot a priorité

sur le passant

 

où le bruit des galets

est un chant

 

qui empêche de dormir

ceux qui ne rêvent pas d’elle

 

elle est si petite

et son rêve est si grand.

 

Il s’y enroule

s’y enferme

 

comme dans une bouteille promise

par la mer

 

par les mille et une vague

qui l’ont portée

 

par les mille et un pas

qui l’ont désirée.

 

Je me l’étais gardée

mais elle n’est pas venue

à ma rencontre

 

comme je l’espérais

 

heureusement pour lui

et pour ceux qui en rêvent.

 

Qu’en serait-il

d’elle

 

si tout le monde

y logeait son rêve ?

 

J’ai ouvert la porte

au facteur

 

dans sa main

la lettre que j’attendais

 

dans ses yeux

ce poème que je ne n’attendais pas.

 

 

 

Evy et Claude

 

Elle est morte dans mes bras

dit mon vieil ami

mais avant dans ses yeux

et avant dans son corps

 

par où tout s’est passé

dans son corps

par où tout est parti

 

par ses poumons

sa gorge

sa tête

 

par l’atome

puis l’intérieur de l’atome

et par ce qui encore se divise

 

puis ce qui résiste à la division

la présence de celle qui n’est plus

 

et qu’on appelle l’absence

et qui s’appelle Evy.

 

Il en faut des oreilles

et des bouches

 

pour faire traverser le pont aux mots

des douleurs.

 

Je ne suis pas désespéré

tu me connais

je souffre

 

mais si la présence

en moi

résiste

 

alors je continuerai

nous continuerons

 

dit

mon vieil ami

 

avec qui je viens de parler

d’elle

 

et qui vient de m’inviter chez nous

comme il continue à le dire

 

chez elle sans lui

 

chez lui sans elle

qui parle d’elle

qui était avec lui

 

pendant toute une vie

toutes deux vies.

 

Je ne veux rien changer dans l’appartement

je veux son odeur dans l’odeur du bois

de l’armoire

 

je veux que tout reste comme avant

car rien n’est plus comme avant

 

je veux être

parmi elle

 

dans notre appartement.


 

Celsmoon a initié les dimanches poétiques.
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29 novembre 2009 7 29 /11 /novembre /2009 08:30

Victor Hugo est un poète sublime mais ses écrits sont également ceux d’un homme engagé dans la vie politique, un observateur des dérives des gouvernants de son époque. Sa cible a été essentiellement Napoléon III.

J’avais envie de relire son magnifique poème Demain dès l’aube.

 

Demain dès l’aube…

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.


Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,

Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,

Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

 

 

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15 novembre 2009 7 15 /11 /novembre /2009 00:05


Juste pour le plaisir, quelques poèmes du recueil de Jacques Prévert, Paroles.

 

 

DÉJEUNER DU MATIN

 

Il a mis le café

Dans la tasse

Il a mis le lait

Dans la tasse de café

Il a mis le sucre

Dans le café au lait

Avec la petite cuiller

Il a tourné

Il a bu le café au lait

Et il a reposé la tasse

Sans me parler

Il a allumé

Une cigarette

Il a fait des ronds

Avec la fumée

Il a mis les cendres

Dans le cendrier

Sans me parler

Sans me regarder

Il s'est levé

Il a mis

Son chapeau sur sa tête

Il a mis

Son manteau de pluie

Parce qu'il pleuvait

Et il est parti

Sous la pluie

Sans une parole

Sans me regarder

Et moi j'ai pris

Ma tête dans ma main

Et j'ai pleuré.

 

 

SABLES MOUVANTS

 

Démons et merveilles

Vents et marées

Au loin déjà la mer s'est retirée

Et toi

Comme une algue doucement caressée par le vent

Dans les sables du lit tu remues en rêvant

Démons et merveilles

Vents et marées

Au loin déjà la mer s'est retirée

Mais dans tes yeux entrouverts

Deux petites vagues sont restées

Démons et merveilles

Vents et marées

Deux petites vagues pour me noyer.

 

 

LE MIROIR BRISE

 

Le petit homme qui chantait sans cesse

le petit homme qui dansait dans ma tête

le petit homme de la jeunesse

a cassé son lacet de soulier

et toutes les baraques de la fête

tout d'un coup se sont écroulées

et dans le silence de cette fête

dans le désert de cette fête

j'ai entendu ta voix heureuse

ta voix déchirée et fragile

enfantine et désolée

venant de loin et qui m'appelait

et j'ai mis ma main sur mon cœur

où remuaient

ensanglantés

les sept éclats de glace de ton rire étoilé.

 

 

LES BELLES FAMILLES

 

Louis 1

Louis 2

Louis 3

Louis 4

Louis 5

Louis 6

Louis 7

Louis 8

Louis 9

Louis 10

Louis 11

Louis 12

Louis 13

Louis 14

Louis 15

Louis 16

Louis 17

Louis 18

et plus personne plus rien…

qu'est ce que c'est que ces gens-là

qui ne sont pas foutus de compter jusqu'à vingt ?

 

 

Un dernier clin d'oeil, parce que c'est dimanche :

 

LA CÈNE

 

Ils sont à table

Ils ne mangent pas

Ils ne sont pas dans leur assiette

Et leur assiette se tient toute droite

Verticalement derrière leur tête.

 

 

 

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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 00:05

J'aime beaucoup les poèmes de Jacques Prévert, et plus particulièrement les textes de son recueil Paroles. Ce poète mélange avec virtuosité fantaisie, mots irrévérencieux, messages, rêveries et romantisme...

 

PATER NOSTEF

 

Notre Père qui êtes aux cieux,

Restez-y !

Et nous nous resterons sur la terre

Qui est quelquefois si jolie

Avec ses mystères de New York

Et puis ses mystères de Paris

Qui valent bien celui de la Trinité

Avec son petit canal de l'Ourcq

Sa grande muraille de Chine

Sa rivière de Morlaix

Ses bêtises de Cambrai

Avec son océan Pacifique

Et ses deux bassins aux Tuileries

Avec ses bons enfants et ses mauvais sujets

Avec toutes les merveilles du monde

Qui sont là

Simplement sur la terre

Offertes à tout le monde

Eparpillées

Emerveillées elles-mêmes d'être de telles merveilles

Et qui n'osent se l'avouer

Comme une jolie fille nue qui n'ose pas se montrer

Avec les épouvantables malheurs du monde

Qui sont légion

Avec leurs légionnaires

Avec leurs tortionnaires

Avec les maîtres de ce monde

Les maîtres avec leurs prêtres leurs traîtres et leurs

reître

Avec les saisons

Avec les années

Avec les jolies filles et avec les vieux cons

Avec la paille de la misère pourissant l'acier des

canons.


 

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1 novembre 2009 7 01 /11 /novembre /2009 00:00
Les poésies de Stéphane Mallarmé (1842 - 1898) ont marqué toute la poésie du XXe siècle. Ce créateur, incompris à son époque, qui avait voué sa vie à la recherche poétique, a su libérer la langue en jouant sur les ressources cachées des mots, sur les analogies, et ouvrir un nouvel espace à l'art moderne.




BRISE MARINE


La chair est triste, hélas! et j'ai lu tous les livres.

Fuir! là-bas fuir! Je sens que des oiseaux sont ivres

D'être parmi l'écume inconnue et les cieux!

Rien, ni les vieux jardins reflétés par les yeux

Ne retiendra ce coeur qui dans la mer se trempe

O nuits! ni la clarté déserte de ma lampe

Sur le vide papier que la blancheur défend

Et ni la jeune femme allaitant son enfant.

Je partirai! Steamer balançant ta mâture,

Lève l'ancre pour une exotique nature!

Un Ennui, désolé par les cruels espoirs,

Croit encore à l'adieu suprême des mouchoirs!

Et, peut-être, les mâts, invitant les orages

Sont-ils de ceux qu'un vent penche sur les naufrages

Perdus, sans mâts, sans mâts, ni fertiles îlots...

Mais, ô mon coeur, entends le chant des matelots!

 

 

 

Celsmoon a initié les dimanches poétiques.
De nombreux amoureux des belles phrases participent à ce rendez-vous

Abeille, Edelwe, Mango, Lepetitmouton, Emmyne, Paradoxale, Chrestomanci, Mariel, Laurence , Ankya, Herisson08, Anjelica , Schneeweiss , George, Uhbnji , Fleur, Esmeraldae, Armande, Restling, Satya, Violette, Zik, Lystig, Amos, Bookworm, Emma, Julien...

 

 

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18 octobre 2009 7 18 /10 /octobre /2009 00:05

Mango m'a suggéré de diffuser quelques poèmes d'Yvon le Men pour mieux connaître ce romancier et poète breton...

Deux poèmes extraits de son recueil Chambre d'Echo :

Elle est entre la vie et la mort
plus près de la mort
beaucoup plus près.

Je suis entre ma vie et la tienne
plus près de la tienne

beaucoup plus près.


****

Elle aimait
elle aimait nous voir aimer

et si je choisis l'imparfait
c'est qu'à cette heure de sa vie
il est presque parfait

je me souviendrai
et si je choisis le futur
c'est pour préparer le présent
à son imparfait

quand sa vie sera finie
quand la douleur sera
avec sa vie

partie

de sa maison
qui était la maison du bon Dieu.



Un poème extrait de son roman Si tu me quittes, je m'en vais...

Tu t’es levée
des couleurs dans les yeux
des couleurs d’avant-guerre
quand les fleurs tournaient autour des femmes
et les hommes autour d’elles

tu as souri
au souvenir de l’homme
qui a trouvé les mots
dans vos gestes

tu t’es vêtue
du songe taillé dans les lumières
qui débordent aux fenêtres

dans les ombres qui glissent sur la peau

tu t’es lovée
dans le verbe et le rêve
du même nom
du même ton que le ciel

qui vous sépare
du drap qui vous unit

tu es partie
t’offrir la robe de cendrillon
qui ne s’éteindra plus

après minuit.



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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 17:47

Des poèmes poignants, touchants.
Le style épuré, et même minimaliste d'Yvon Le Men, rapprochent ses textes au plus près de ses idées, ses sensations.
Ce recueil propose des poèmes sur les thèmes de la mort, l'amour, l'éloignement de l'être aimé, la frontière tellement mince et pourtant hermétique entre le vie et la mort.
J'ai lu et relu ces poèmes, je les ai lu en chuchotant pour mieux sentir les sonorités...

Quelques extraits :

Elle est entre la vie et la mort
plus près de la mort
beaucoup plus près.

Je suis entre ma vie et la tienne
plus près de la tienne

beaucoup plus près.


****

Elle aimait
elle aimait nous voir aimer

et si je choisis l'imparfait
c'est qu'à cette heure de sa vie
il est presque parfait

je me souviendrai
et si je choisis le futur
c'est pour préparer le présent
à son imparfait

quand sa vie sera finie
quand la douleur sera
avec sa vie

partie

de sa maison
qui était la maison du bon Dieu.


****

L'oeuvre d'Yvon le Men, poète et romancier, est très riche. Pour plus d'infos sur son oeuvre, cliquez ici...
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22 avril 2009 3 22 /04 /avril /2009 21:49
Un poème trotte régulièrement dans ma tête. Le rythme de cette petite mélodie est ancré dans mon coeur depuis mon adolescence...

Il est un air, pour qui je donnerais,
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber.
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets!

Or, chaque fois que je viens à l'entendre,
De deux cents ans mon âme rajeunit...
C'est sous Louis treize; et je crois voir s'étendre
Un coteau vert, que le couchant jaunit;

Puis un château de brique à coins de pierre,
Aux vitraux teints de rougeâtres couleurs,
Ceint de grands parcs, avec une rivière
Baignant ses pieds, qui coule entre les fleurs;

Puis une dame à sa haute fenêtre,
Blonde aux yeux noirs, en ses habits anciens,
Que dans une autre existence peut-être,
J'ai déjà vue...et dont je me souviens!

 

  Gérard de Nerval

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