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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 18:08
Born to run - Christopher Mc Dougall

Quatrième de couverture

« Pourquoi ai-je toujours mal aux pieds ? »
Comme la majorité des coureurs, Chris McDougall est hanté par cette question. Et quand ce ne sont pas les pieds ce sont les genoux, les hanches, les chevilles...
La quête de la réponse va entraîner le narrateur dans les aventures les plus folles, au coeur du Mexique, à la recherche de l'homme qui courait comme les chevaux, surnommé Le Caballo blanco ; à la rencontre des Tarahumaras, une tribu de super-athlètes qui ont fait de la course à pied leur mode de vie et une source de joie permanente. Ils volent à petites foulées sur des terrains suicidaires. Personne ne peut les battre sur de très grandes distances. Les bobos, les maux de toutes sortes ? Disparus.
Leur secret ? Ce récit passionnant le dévoile dans un texte qui tient à la fois d'Indiana Jones, de Tintin chez les coureurs de fond et d'une démonstration époustouflante sur de nouvelles techniques de course à pied.
Un formidable récit d'aventure, où tout est vrai.
Le lecteur est embarqué au coeur d'une grande course dans les Copper Canyons, et dans un plaidoyer scientifique et convaincant sur une philosophie qui fait de plus en plus d'adeptes dans le monde : la course minimaliste.

Avis d’une lectrice du dimanche

Les effets secondaires suite à la lecture de ce livre : une envie irrépressible de courir, longtemps, et également le désir de découvrir les beaux sites naturels des Etats Unis, du Mexique…

Même si vous n’êtes pas accro à la course à pied, n’hésitez pas à vous plonger dans ce récit à la fois beau, optimiste et plein d’humour.

Christopher Mc Dougall nous entraîne sur les sentiers dans des paysages sublimes, avec des personnages hauts en couleur, et nous fait partager sa découverte des Tarahumaras. Ce peuple se désigne lui-même par l’appellation Raramuri. Originaires de l'actuel État de Chihuahua, les Raramuri se sont réfugiés dans la région de la Barranca del Cobre (montagnes dans l'ouest du Mexique) lors de la progression des Espagnols au XVIe siècle. Le secteur qu'ils habitent actuellement est souvent nommé la « Sierra Tarahumara ».

Fermiers et bergers, ils menaient une vie autarcique et solitaire. A la fois tradition et mode de vie, la course sur de longues distances s'est développée pour assurer le transport et la communication entre leurs habitats, tous éloignés les uns des autres.

Plus de 100 000 Raramuri vivent au Mexique, ce qui fait d'eux l'un des groupes indigènes les plus importants d'Amérique du Nord. La plupart suivent toujours leur mode de vie traditionnel, dans un habitat de type troglodytique ou de petites maisons en bois ou en pierre. A la fois cultivateurs (maïs et haricots), éleveurs et chasseurs, les Raramuri restent des semi-nomades.

L’auteur est maître dans l’art des digressions qui rendent son récit riche et dynamique : il décrit des personnalités attachantes, la quête spirituelle des coureurs d’ultra trail américains, des anecdotes de coureurs anonymes ou célèbres, des paysages de rêve. Il mêle également des explications sur les ravages causés par les narcotrafiquants dans les montagnes mexicaines, le mode de vie des Tarahumara, des conseils diététiques, les bienfaits du sport pour nous préserver de nombreuses maladies.

Bref, il est difficile de ne pas tomber sous le charme de ce rêveur, cet enthousiasme chronique. Le seul bémol peut-être est sa description un peu trop romantique du peuple des Tarahumara. Certes, leurs qualités morales et sportives sont indéniables, mais il ne faut pas oublier pour autant l’extrême pauvreté et le dénuement dans lequel ils survivent.

Le passage ci-dessous m'a fait hurler de rire, je crois de nombreux coureurs (et coureuses) auront beaucoup d'empathie... En ce qui me concerne, j'imagine très bien le scénario !

« Le Dr Davis me mit sur un tapis de course… Horrifié, je vis ensuite le résultat en vidéo. Dans mon esprit, je suis léger et vif comme un Navajo sur le sentier de la guerre. Ce type à l’écran, c’était Frankenstein s’essayant au tango. Je m’agitais tellement que ma tête sortait du cadre. Mes bras battaient d’avant en arrière comme ceux d’un supporter après une reprise de volée en pleine lucarne et mon 48 fillette s’abattait avec une telle force qu’un mambo semblait jouer en fond sonore. Comme si ça ne suffisait pas, le Dr Davis mit le ralenti et nous pûmes voir en détail mon pied droit vriller vers l’extérieur, mon genou s’enfoncer et mon dos ruer si violemment qu’on m’aurait pris pour un épileptique en pleine crise. Je me demandais même comment je parvenais à avancer avec tous ces soubresauts, ces embardées et ces gesticulations. »

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