23 mai 2009
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Pour faire écho à l'article de Claudia sur le café équitable, il faut savoir que de plus en plus de produits ont la fierté d'arborer le label "équitable". Depuis quelques années, le livre est venu se rajouter à cette liste.
Ce concept a été créé par l'Alliance des éditeurs indépendants (AEI) en 2004. AEI est une association française à but non lucratif. Son l'objectif est d'améliorer la circulation des idées et de promouvoir la bibliodiversité face aux mouvements de concentration du secteur, dominé par les grands groupes occidentaux.
Leur réseau international, constitué de 80 éditeurs de 45 nationalités, indépendants des grands groupes, élaborent des accords commerciaux justes et solidaires entre ses membres.
La méthode de l'Alliance des éditeurs indépendants privilégie le procesus de cohédition, sous le label livre équitable, dont le prix se cale sur le pouvoir d'achat local. Pour assurer la viabilité économique de ce groupement, les éditeurs se répartissent les tâches éditoriales et les coûts, mais tous les exemplaires sont imprimés au même endroit.
La démarche d'Alliance des éditeurs indépendants est d'autant plus intéressante qu'elle évite les écueils sur lesquels sont venues s'échouer de nombreuses autres initiatives. En effet, certains pensent depuis longtemps que le livre doit voyager pour véhiculer cultures et savoirs à travers le monde et ils ont créé des associations qui envoient par exemple des livres dans les pays pauvres par l'intermédiaires de voyageurs. Le problème est que cela ne tient pas forcément compte des cultures locales et avec de tels processus, les éditeurs locaux ont plus de difficultés à vendre les livres de leurs auteurs, déjà si peu nombreux...
L'idéal n'est donc pas d'innonder les pays en voie de développement avec notre culture, mais au contraire leur donner le choix, la possibilité d'épanouir leurs propres traditions tout en s'ouvrant aux autres.