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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 07:07

 

Mes coups de coeurs de 2010

 

 

 

livres coups de coeur 2010 

 

 

Essai / biographie

Album jeunesse

Romans

 

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13 janvier 2011 4 13 /01 /janvier /2011 17:57

LOGO Les citations du jeudi

 

Michel Onfray (Traité d'athéologie)

 

"On ne tue pas un rêve, on n'assassine pas un subterfuge. Ce serait plutôt lui qui nous tue, car Dieu met à mort tout ce qui lui résiste. En premier la raison, l'intelligence, l'esprit critique."

 

"Car Dieu n'est ni mort ni mourant - contrairement à ce que pense Nietzsche et Heine. Ni mort ni mourant parce que non mortel. Une fiction ne meurt pas, une illusion ne trépasse jamais, un conte pour enfant ne se réfute pas."

 

"Trois millénaires témoignent des premiers textes de l'Ancien Testament à aujourd'hui : l'affirmation d'un Dieu unique, violent, jaloux, querelleur, intolérant belliqueux a généré plus de haine, de sang, de morts, de brutalité que de paix...."

 

"Déconstruire les monothéismes, démystifier le judéo-christianisme - mais aussi l'islam, bien sûr - puis démonter la théocratie, voilà trois chantiers inauguraux pour l'athéologie.

De quoi travailler ensuite à une nouvelle donne éthique et produire en Occident les conditions d'une véritable morale post-chrétienne, où le corps cesse d'être une punition, la terre une vallée de larmes, la vie une catastrophe, le plaisir un péché, les femmes une malédiction, l'intelligence une présomption, la volupté une damnation."

 

Vous retrouverez tous les participants
à la citation du jeudi sur le blog de Chiffonnette
 

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11 janvier 2011 2 11 /01 /janvier /2011 13:13

Le-livre-sans-nom.jpg 

Quatrième de couverture

Santa Mondega, une ville d’Amérique du Sud oubliée du reste du monde, où sommeillent de terribles secrets…

Un mystérieux tueur en série, qui assassine ceux qui ont eu la malchance de lire un énigmatique livre sans nom…

La seule victime encore vivante du tueur, qui, après cinq ans de coma, se réveille, amnésique…

Deux flics très spéciaux, un tueur à gages sosie d’Elvis Presley, des barons du crime, des moines férus d’arts martiaux, une pierre précieuse à la valeur inestimable, un massacre dans un monastère isolé, quelques clins d’œil à Seven et à The Ring… et voilà le thriller le plus rock’n’roll et le plus jubilatoire de l’année !

 

Auteur : Diffusé anonymement sur Internet en 2007, cet ouvrage aussi original que réjouissant est vite devenu culte. Il a ensuite été publié, d’abord en Angleterre puis aux États-Unis, où il connaît un succès fulgurant.

 

Avis d’une lectrice du dimanche

Ca déchire !!!
Dans mon enthousiasme, j’en perds mon français !
Comment classer ce livre ? Un mélange explosif de polar, thriller, western, un soupçon de fantastique… et de l’humour !

 

A Santa Mondega, ville coupe-gorge d’Amérique du Sud, « L’œil de lune » suscite toutes les convoitises. La chasse à l’homme s’organise pour mettre la main sur cette pierre mystérieuse d'une valeur inestimable. C’est saignant, les perdants de cette course poursuite sont assassinés dans des conditions… que je vous laisse découvrir par vous-même ! L’espérance de vie est également fort limitée pour ceux qui ont lu le très inquiétant « Le livre sans nom »…

Certains individus semblent faciles à cerner : le duo d’enquêteurs, les moines naïfs, les tueurs à gages, les tenanciers de bar, le jeune couple d’arnaqueurs… D’autres personnalités beaucoup plus troublantes s’immiscent dans le décor, comme Bourbon Kid, le tueur qui tire plus vite que son ombre, et Jessica, la sublissime inconnue amnésique, rescapée du dernier carnage subi par la ville cinq ans auparavant…

 

Des comparaisons sont faites avec Tarentino, justifiées à mon avis. Ce roman complètement déjanté part dans tous les sens, dans des délires tous plus extravagants les uns que les autres. Le lecteur ne se perd pas dans le récit car tous les soubresauts de l’histoire sont très bien structurés dans ce livre, impossible à lâcher avant la dernière page. Vous vous demanderez jusqu’au bout quels seront les survivants à ce ballet de meurtres et de coups bas…

 

D'autres avis :

Richard, Stephie, Calypso, Mobylivres, ...


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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 14:55

Sous le sapin, j'ai eu le bonheur de trouver une catégorie de thé
qui m'était totalement inconnue !

Cela se présente sous forme de petites bottes compactes de thé.
Lorsque cela infuse, deux ou trois minutes suffisent pour voir écore des fleurs magnifiques !

Suivant les différents mélanges de thés proposés, les fleurs sont de couleurs et de formes complètement différents.

 

The-fleurs 6549

 

The-fleurs 2257

 

Voici sous quelle forme les thés sont présentés dans leur coffret...

The-fleurs 6528

 

  Il faut bien sûr laisser tomber les théières classiques
et utiliser un récipient transparent pour observer le spectacle !

The-fleurs 6527

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7 janvier 2011 5 07 /01 /janvier /2011 00:05

Ma-vie-balagan---Marceline-Loridan-Ivens.jpg 

Quatrième de couverture

Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau.

Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie faite de désordres, de révoltes, de provocations et d'engagements sur les marges du monde... 1945 : revenue d'Auschwitz détruite à mort, Marceline se lance dans la vie comme si elle n'avait plus rien à perdre. Elle hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, entre au PC, claque la porte, porte les valises pour le FLN, s'engage pour l'avortement - elle est de tous les combats.

Et rencontre le grand cinéaste Joris Ivens ; la voilà avec lui au Vietnam sous les bombardements, à Pékin pendant la Révolution culturelle... Une grande histoire d'amour et de cinéma commence. Simone Veil, son amie pour la vie, se rappelle que même à Auschwitz Marceline racontait des histoires drôles. Une façon pour elle de survivre à la souffrance omniprésente du souvenir. Ainsi se reconstruit à la première personne, sur une mémoire fuyante et une force de vie contagieuse, la légende intime de Marceline Loridan-Ivens, que le feu des nazis n'a pas pu anéantir.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Coup de coeur !

J'ai adoré l'autobiographie de cette grande dame !
Cette forte personnalité me fait rêver, suscite chez moi à la fois admiration et émotion...

Marceline Loridan-Ivens a connu les pires camps de concentration, Auschwitz et Birkenau. Malgré les horreurs et des souffrances dont le souvenir la poursuivent encore, les nazis ont perdu, ils n'ont pas brisé son amour de la vie, son envie de connaître bonheur.

Sa personnalité enjouée et rebelle a continué à pétiller même dans les camps. Elle racontait des histoires drôles à ses copines, jouait des tours pendables (expression à prendre ici à la fois au 1er et au 2nd degré !) à ses bourreaux en dérobant de la soupe, en se cachant pour récupérer d'une mauvaise fièvre.

"On sortira par la porte ou par la cheminée"


"La seule chose qui vous intéresse, c'est l'horreur. Mais ça suffit. Vous ne comprendrez rien, vous ne voulez pas comprendre, vous ne faites pas l'effort. Et l'horreur que je vous décris, ce n'est pas l'horreur, pour vous, puisque ça vous régale. Autant vous parler du bonheur dans les camps.

Comme dit aussi Kertész : "Là-bas aussi, parmi les cheminées, dans les intervalles de la souffrance, il y avait quelque chose qui ressemblait au bonheur". Mais oui. Quand nous n'étions pas battues, quand nous pouvions nous reposer, quand nous parlions avec une copine, quand un jour la soupe était meilleure... Le bonheur de rencontrer mon père, de le voir vivant. Ou de voler un kübel de soupe à la barbe des SS, quel bonheur, je t'emmerde. Les briques empilées par mes copines pour m'éviter d'être au premier rang à cause de ma taille. Et cette planche de bois qu'elles ont trouvé pour me cacher quand j'avais 40 de fièvre, le temps de retrouver des forces, avant de reprendre la pelle et la pioche. Une femme que je ne connais pas, qui m'apporte une veste parce que je tremblais de froid. Une autre qui me tend la main alors que, tombée dans un caniveau plein de boue, avec mes 40 de fièvre, je crois que ça y est, c'est là que je vais mourir. Un geste fondammental, sans lequel je serais peut-être morte de froid.  Tous ces instants, on peut dire que c'est du bonheur."

Ce serait bien réducteur de considérer Marceline Loridan-Ivens uniquement comme une victime des bourreaux fascistes. Après les camps, il y a aussi eu sa période de fête à Saint-Germain-des-Prés. 

C'est surtout une femme d'une énergie incroyable, avec des combats et des prises de position devant lesquels je m'incline bien bas. Féministe et gauchiste, elle a soutenu le combat pour l'avortement et a toujours eu une vision humaine des ouvriers. Au niveau international, elle a bravé tous les dangers pour son rêve d'un monde meilleur : après avoir aidé le FLN, elle a failli laisser sa vie sous les bombardements au Vietnam, sur le 17ième parallèle. Les bombes n'ont pas eu raison d'elle, pas plus que les dirigeants chinois. Ces derniers ont d'abord accueilli avec bienveillance Marceline et son époux, avant de les censurer en découvrant leur esprit critique face à la révolution culturelle.

"Nous étions souvent reçus chez son patron, polytechnicien, et je me révoltais contre les conditions de vie des travailleurs algériens employés sur le chantier. Ils étaient logés dans des baraquements. Les cadres les tutoyaient ; on sentait une familiarité à la limite du mépris. Je ne pouvais pas supporter qu'on traite des êtres humains comme de simples outils de travail."

"J'étais dans l'action, je faisais des films, il fallait résoudre des problèmes, prendre parti, lutter. Je ne pensais plus à moi. Mais il ne s'agissait pas de compassion. C'était abstrait. Même si les bombes et la mort au quotidien étaient bien réelles. C'était la politique. J'étais obsédée par l'idée de participer à une aventure qui changerait le monde ; d'aider les plus misérables, les plus pauvres. En fait,  c'était une illusion. Les gens se libèrent eux-mêmes ou pas du tout."

L'amitié et l'amour ont tenu une place essentielle dans sa vie. J'adore la manière dont elle parle de son amitié avec Simone Veil et son amour fou pour Joris Ivens de 30 ans son aîné, dont le corps "était beau comme un vieux chêne". Leur relation aura duré 28 ans...

 

J'ai découvert avec bonheur la vie de cette femme énergique,
idéaliste, combative, courageuse, élégante et résolument féminine...

 

L'avis de Keisha, qui m'a donné envie de lire ce très beau livre...

 

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6 janvier 2011 4 06 /01 /janvier /2011 00:30

LOGO Les citations du jeudi

 

Stéphane Hessel
un très grand Monsieur,
survivant des camps de concentration,
ancien résistant,
co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l'homme de 1948,
nous offre ses voeux énergiques, motivants et généreux
dans son livre "Indignez vous !"

"Comment conclure cet appel à s'indigner ? En rappelant encore que, à l'occasion du soixantième anniversaire du Programme du Conseil national de la Résistance, nous disions le 8 mars 2004, nous vétérans des mouvements de résistance et des forces combattantes de la France libre (1940-1945), que certes "le nazisme est vaincu, grâce au sacrifice de nos frères et soeurs de la Résistance et des Nations unies contre la barbarie fasciste. Mais cette menace n'a pas totalement disparu et notre colère contre l'injustice est toujours intacte.

Non, cette menace n'a pas totalement disparu. Aussi, appelons-nous toujours à une véritable insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour notre jeunesse que la consommation de masse, le mépris des plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous.

A ceux et celles qui feront le XXIe siècle, nous disons avec notre affection :

"CREER, C'EST RESISTER.
RESISTER, C'EST CREER."

 

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 23:08

Indignez-vous SHessel 

Quatrième de couverture

« 93 ans. La fin n’est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! » Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l’expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, élevé à la dignité d’Ambassadeur de France et de Commandeur de

la Légion d’honneur !

Pour Stéphane Hessel, le « motif de base de la Résistance, c’était l’indignation.» Certes, les raisons de s’indigner dans le monde complexe d’aujourd’hui peuvent paraître moins nettes qu’au temps du nazisme. Mais « cherchez et vous trouverez » : l’écart grandissant entre les très riches et les très pauvres, l’état de la planète, le traitement fait aux sans-papiers, aux immigrés, aux Roms, la course au “toujours plus”, à la compétition, la dictature des marchés financiers et jusqu’aux acquis bradés de la Résistance – retraites, Sécurité sociale… Pour être efficace, il faut, comme hier, agir en réseau : Attac, Amnesty, la Fédération internationale des Droits de l’homme… en sont la démonstration.

Alors, on peut croire Stéphane Hessel, et lui emboîter le pas, lorsqu’il appelle à une « insurrection pacifique ».

                                                                 Sylvie Crossman

« Les gouvernements, par définition, n’ont pas de conscience. »

Albert Camus, Témoins n° 5, printemps 1954

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Une lecture jubilatoire pour moi !

C'est le cri d'un homme sincère pour soulever la lourde chape 
de passivité et d'indifférence qui délite peu à peu nos démocraties occidentales.

 

Tout d'abord, Stéphane Hessel dresse un constat sans appel : L'élan de progrès culturel et social amorcé après 1945, très fort jusqu'à la fin des années 90, a été brutalement stoppé dès le début des années 2000. Depuis 10 ans, les acquis sociaux, les libertés individuelles et le respect des droits de l'homme sont brutalement attaqués.

 

Ce résistant dans l'âme appelle à un réveil des consciences tant sur la solidarité que sur la défense des droits de l'homme :

"Il nous appartient de veiller tous ensemble à ce que notre société reste une société dont nous soyons fiers : pas cette société des sans-papiers, des expulsions, des soupçons à l'égard des immigrés, pas cette société où l'on remet en cause les retraites, les acquis de la Sécurité Sociale, pas cette société où les médias sont entre les mains des nantis, toutes choses que nous aurions refusé de cautionner si nous avions été les véritables héritiers du Conseil National de la Résistance."

 

Il s'insurge contre la destruction, depuis 2008, de notre système éducatif. Il faut prendre conscience que seuls les pays mettant l'accent sur l'éducation des enfants peuvent évoluer socialement, et réussir à s'imposer au niveau de l'économie mondiale. L'auteur ne prend même pas la peine de mentionner les baisses de budget draconniennes et les multiples suppressions de postes, il dénonce des mesures plus profondes et pernicieuses :

"La Résistance en appelait à la possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction la plus développée, sans discrimination ; or, les réformes proposées en 2008 vont à l'encontre de ce projet. De jeunes enseignants, dont je soutiens l'action ont été jusqu'à refuser de les appliquer et ils ont vus leurs salaires amputés en guise de punition. Ils se sont indignés, ont désobéi, ont jugé ces réformes trop éloignées de l'idéal de l'école républicaine, trop au service d'une société de l'argent et ne développant plus assez l'esprit créatif et critique."

 

Hessel alerte sur les risques pour notre démocratie amenés par les politiques économiques actuelles, et dénoncent l'absurdité des arguments amenés par les politiques pour justifier leur démarche de sape des acquis sociaux :

"Une organisation rationnelle de l'économie assurant la subordination des intérêts particuliers à l'intérêt général et affranchie de la dictature professionnelle instaurée à l'image des Etats fascistes"

"On ose nous dire que l'Etat ne peut plus assurer les coûts de ces mesures citoyennes. Mais comment peut-il manquer aujourd'hui de l'argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l'Europe était ruinée ? Sinon parce que le pouvoir de l'argent, tellement combattu par la Résistance, n'a jamais été aussi grand, insolent, égoïste, avec ses propres serviteurs jusque dans les plus hautes sphères de l'Etat. Les banques désormais privatisées se montrent d'abord soucieuses de leurs dividendes, et des très hauts salaires de leurs dirigeants, pas de l'intrêt génral. L'écart entre les plus pauvres et les plus riches n'a jamais été aussi important ; et la course à l'argent, la compétition, autant encouragée."

 

Hessel appellent les politiques, les intellectuels et les simples citoyens à réagir !

"Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l'ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l'actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie."

Il rappelle que l'engagement c'est l'affaire de tous. Ce discours fait plaisir à entendre à une époque où une grosse part de la population râle, catalogue les politique de "tous pourris", et en même temps de moins en moins de personnes s'engagent dans les associations pour agir contre les injustices ou défendre leurs idées. La critique est facile lorsqu'on se positionne en simple spectateur...
Pour Hessel l'action de chaque citoyen est possible en s'impliquant par exemple dans les nombreuses organisations non gouvernementales qui se sont créées ces dernières années et font entendre leur voix au niveau mondial : Amnesty, La Ligne des Droits de L'homme, Attac...

 

L'auteur insiste sur le fait que la violence et les révolutions sont toujours néfastes :

"Je suis convaincu que l'avenir appartient à la non-violence, à la conciliation des cultures différentes. C'est par cette voie que l'humanité devra franchir sa prochaine étape." 

 

La deuxième partie du livre de Hessel est délicate car il attaque le comportement d'Israël vis à vis de la Palestine. Il reproche à l'armée d'avoir perpétré de véritables crimes de guerre. Je complètement d'accord avec ses accusations concernant certains actes de violences inadmissibles envers les populations civiles. De plus, je trouve injuste les accusations de racisme et d'anti-sémitisme proférées par certains envers Hessel. Il critique seulement la politique du gouvernement d'Israël et condamne sans ambiguïté les actes terroristes du Hamas. Il est lui-même juif, a connu les camps de concentration.
Juste une petite nuance : le problème oublié par Hessel est que la communauté internationale aura difficilement les moyens de brider cette politique brutale tant que le Hamas et certains pays n'auront pas reconnu explicitement le droit à exister d'Israël.

"Il faut absolument lire le rapport de Richard Goldtrone de septembre 2009 sur Gaza, dans lequel ce juge sud-africain, juif, qui se dit même sioniste, accuse l'armée israélienne d'avoir commis des actes assimilables à des crimes de guerre et peut-être, dans certaines circonstances, à des crimes contre l'humanité pendant son opération "Plomb durci" qui a duré trois semaines."

 "Quant à Gaza, c'est une prison à ciel ouvert pour un million et demi de Palestiniens. Une prison où ils s'organisent pour survivre."

 "On nous a confirmé qu'il y avait eu mille quatre cents morts - femmes, enfants, vieillards inclus dans le camp palestinien - au cours de cette opération "Plomb durci", menée par l'armée israélienne, contre seulement 50 blessés côté israélien. Je partage les conclusions du juge sud-africain. Que les juifs puissent perpétere eux-mêmes des crimes de guerre, c'est insupportable. Hélas, l'histoire donne peu d'exemples de peuples qui tirent les leçons de leur propre histoire."

 

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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 23:07

J'ai découvert avec bonheur cette petite maison d'éditions
complètement atypique,
basée à Montpellier :

Logo_Indigene_grand.jpg

 

Voici comment Indigène Editions se définissent elles-mêmes :

"Indigène est une maison d'édition dédiée
aux savoirs et aux arts des cultures non industrielles
des Premières Nations - Aborigènes d'Australie,
Indiens d'Amérique, Tibétains, Inuit, Maoris... - sans
oublier les "Indigènes" de nos propres
sociétés, ces pionniers, chez nous, qui entendent
rompre avec les logiques mercantiles,
protectionnistes, standardisées, tout en dégageant
de nouveaux pôles d'autorité intellectuelle
et de viabilité économique."

 

Leur catalogue propose actuellement 80 titres
à découvrir sur leur site .
Il est également possible de dialoguer sur leur blog.

 

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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 00:05

Masque de sang de Lauren Kelly 

 Quatrième de couverture
Sous le pseudonyme de Lauren Kelly, la grande romancière Joyce Carol Oates, Prix Femina 2005 pour Les Chutes, poursuit en parallèle une carrière d’auteur de suspense. Vénéneux et diabolique, ce roman nous propulse sur la scène underground new-yorkaise, où Drew Hildebrand, riche et fantasque mécène, provoque le scandale autour d’une exposition de "bio-art" qui présente foetus et masques de sang humain, dont un à sa propre effigie. Est-ce pour cela qu’elle disparaît de sa propriété au bord de l’Hudson ? Seul indice sur les lieux : un crucifix. Et seul témoin : sa nièce, retrouvée à demi nue dans un parc, sous l’emprise du "crystal meth", et dont les réminiscences floues peuvent être les conséquences de la drogue comme du traumatisme qu’elle a subi...

La femme, le corps, le pouvoir, la sexualité... autant de thèmes chers à Joyce Carol Oates, exploités de main de maître dans ce suspense subtil et obsédant.

 

Avis d'une lectrice du dimanche

Joyce Carol Oates signe un thriller étrange et captivant !

Drew Hildebrand, mécène incontournable, accueille une communauté d’artistes dans sa propriété, située au bord de l’Hudson. L’exaspération monte dans les milieux religieux et puritains en observant ces artistes à la vie ostensiblement dépravée.

Drew apprend que son frère est condamné à purger une peine de prison. Sa belle-sœur, déséquilibrée et en délicatesse avec l’alcool, s’avère incapable de continuer à élever sa fille, Annemarie. Drew recueille alors sa nièce, une adolescente timide et renfermée. Elle tente pendant plusieurs années de la façonner à sa propre image, jusqu’à lui donner un nouveau prénom, Marta.

Cette femme fascinante et manipulatrice lâche une dernière provocation en organisant une exposition de « bio-art » avec des foetus, et dont la pièce maîtresse est un masque créé avec du sang humain. Elle disparaît peu de temps après, sa nièce est retrouvée dans les bois à moitié morte, battue et droguée avec une substance souvent mortelle.

Les enquêteurs de police essaient de réanimer peu à peu la mémoire de Marta pour identifier les agresseurs et retrouver Drew Hildebrand. Cette recherche nous fait pénétrer dans les milieux glauques de l’art contemporain, avec des artistes aux personnalités fragiles, instables, superficielles et parfois nocives. Certains ne sont que vanité et sont prêts à toutes les bassesses pour parvenir à leurs fins. L’argent donne le pouvoir à une poignée de personnes capricieuses la possibilité de faire et défaire les carrières de manière complètement arbitraire. Les intégristes religieux sont également soupçonnés car ils ont déjà tenté de faire plier ce mécène atypique par la violence. Dans l’entourage de Drew, les domestiques et divers salariés cachent eux aussi de sombres secrets. Entre hallucinations, cauchemars et réminiscences, sa nièce recherche elle aussi la vérité…

Marta est la narratrice, elle nous fait partager sa vie auprès de sa tante, à qui elle vouait une adoration inconditionnelle, et sa quête pour dompter sa mémoire. Dans une atmosphère lourde et angoissante, la réalité se laisse peu à peu entrevoir, défiant toutes les suppositions. L’incertitude nous ronge jusqu’aux dernières lignes. Plus que l’action, la psychologie des personnages occupe une place prépondérante dans ce récit. Tout n’est que complexité, ce suspense est très loin des images simplistes et manichéennes…

 

Un grand merci à Carol, des  éditions Albin Michel
pour la découverte de ce thriller... 

Logo Albin Michel copie 

 Challenge

oates-challenge

 

 

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1 janvier 2011 6 01 /01 /janvier /2011 00:01

flute champagne-1 

Meilleurs voeux
pour 2011

 

J'espère que cette nouvelle année
verra vos rêves se réaliser...

 

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